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Hyphen Hyphen avec Charline de Cayeux, AKA ChaCha!

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Elles sont rares, douées, modestes et talentueuses les techniciennes son, raison de plus d’aller à la rencontre de Charline qui tient la face de Hyphen Hyphen pour écouter son parcours et son mix lors d’une belle après-midi au Zénith de Paris où le groupe a fait escale.

Mais d’abord, quelle différence y a-t-il entre une technicienne et une technicien du spectacle. Aucune, si ce n’est un demi-siècle d’habitudes solidement boulonnées et qui commencent enfin à bouger. Il était temps. Venez, on va ajouter une lichette de dégrippant

Charline son talky et sa CL5 Yamaha

On se faufile un après-midi de juin dans un « petit » Zénith, un lourd pendard réduisant quelque peu sa jauge. Ca tombe bien, ce que la recette y perd, le son y gagne. Dans le noir salle, la régie se détache facilement.
Charline est penchée sur sa CL5 et déroule des titres en totale complicité avec Santa et le reste du groupe. Le concert parisien est important puisqu’y ont été invités les spectateurs de celui de l’Olympia annulé quelques mois plus tôt.

[private]

On profite de ce travail sur quelques titres pour se balader dans les gradins et dans la très grande fosse. Le son est gras et gros, très produit sans perdre sa précision. Le calage est franchement bon, le mix aussi, mais on y reviendra, un certain Matthieu Marionneau est au système et en tant que KSE, le K1 il connaît assez ;0)

Ca travaille, on ne dérange pas Kiki le lighteux à gauche et Chacha la sondière qu’on devine à droite. Le son est déjà là, le raccord entre le système, les subs dessus / dessous et les renforts latéraux et central est pile poil au poil.

Une fois calé le son et les lumières du dernier titre, la surprise, une reprise convaincante de XXL de Mylène Farmer, on se claque la bise et démarre l’inter par le bon bout : « On se prend une bière et on va dehors ? »

SLU : Charline, le son et toi vous vous êtes connus comment et quand ?

ChaCha : Ca fait 10 ans et j’ai commencé à 21 ans. Ca répond aussi à la question sur mon âge (rires) J’ai grandi à Agen et il n’y avait pas grand chose à part le Florida où j’ai passé beaucoup, beaucoup de temps.J’y ai pris des cours de piano et surtout j’ai vu des dizaines de concerts dont les débuts de General Elektriks. Cela m’a donné envie de travailler dans la musique d’abord et rapidement dans le son. Mais ça aurait aussi pu être la lumière !

SLU : Et l’école…

ChaCha : Non, j’étais une bonne élève. Bac S mention bien et Hypokhâgne car je voulais m’inscrire à la FEMIS ou à Louis Lumière mais au bout d’un an de prépa, j’ai préféré basculer sur un BTS Audiovisuel qui ne me fermait pas les portes des deux grandes écoles…

SLU : Et puis tu t’es mise à bosser !

ChaCha : Exactement ! J’ai fait un stage au Bataclan et ils m’ont proposé de rester l’année d’après. Du coup j’ai commencé à faire du son dans cette salle en 2008. Ensuite j’ai passé un an à la Flèche d’Or en tant que régisseuse puis j’ai commencé à tourner.

Adrien Mauroux qui s’occupe des retours (ears et wedges) d’Hyphen Hyphen ce soir, m’a appris à les mixer au Bataclan. Il bosse avec Audrey Schiavi qui tient avec Eric Gabler Studio 440, une boîte qui est prestataire au Bataclan avec laquelle ils ont assuré tous les accueils. J’ai donc commencé aux retours. (Elle se ravise) Non, d’abord au plateau, puis aux retours pour des pianos voix jusqu’au jour où on t’annonce que tu vas assurer sur une tête d’affiche !

SLU : Ton premier gros ?

ChaCha : Larry Graham, le super bassiste de Sly & The Family Stone pour qui j’avais tout calé au SM58 et dont l’ingé son est arrivé avec un mini statique pour le chant. Tu imagines le Larsen ? « Tu verras ils sont tous super cools » Oui, absolument, mais il y avait aussi un niveau de ouf sur scène. Ce soir là je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Larry est venu se placer devant moi à la console en me montrant sa basse et me disant -monte, monte…monte- la panique (rires!)

Olivier au Zénith en juin 2010 sur sa Midas avec Matthieu, enfin, M à l’époque !

SLU : Et ensuite ? Qui a été la cerise qui a fait que ça en tire une autre et ainsi de suite ?

ChaCha : Olivier Lude ! Il m’a survendue sur un plan à base de : « c’est mon assistante, elle est top » Je l’avais assisté en studio sur un album de M. J’avais 22 ans et quasiment pas de tournée.
J’ai été prise pour Tom Fire, et comme cela s’est bien passé avec W Spectacle, j’ai été rappelé pour Winston McAnuff & Fixi pour 200 dates et c’est parti.
J’ai beaucoup appris grâce à cette longue tournée puisqu’on est passé par tout type de salle et festival y compris du lourd comme Reggae Sun Ska. Quand tu arrives avec ta beatbox, ton piano et ton accordéon, et t’as de gros groupes de reggae qui balancent, tu fais des complexes (rires) J’ai énormément progressé et cela m’a par exemple décomplexée sur mes égalisations où je n’osais pas assumer certains choix au début !

SLU : Qui sonnaient…

ChaCha : Oui, et j’ai fini par l’admettre !

SLU : Et tu as aussi définitivement basculé dans le live…

ChaCha : Oui, je préfère la scène au studio. Je me souviens d’un jour où après deux semaines d’horaires très, très longs et décalés en studio, je me confie à l’ingé son : « je suis sur les rotules » J’avais des cernes jusqu’aux genoux mais j’étais heureuse car le lendemain Bashung devait venir enregistrer ses toutes dernières voix avant hélas de disparaître. On m’appelle le lendemain matin : « tu peux te reposer, on t’a remplacée aujourd’hui » Dégoutée (rires!).

Derya en 2015, passé du système à la face avec Arthur H, comme un certain Vlad, un certain Bellote ou un certain Matt Marionnaud (entre tant d’autres).

SLU : C’est Derya (Uzun mixeur & ingé système) qui nous a parlé de toi pour ce reportage. A-t-il aussi joué le rôle d’une cerise ?

ChaCha : En quelque sorte. Pour la faire brève, à 16 ans, grande fan de M, j’ai tanné le manageur de Matthieu pour un jour pouvoir assister à une balance.
Un an après on me contacte pour me proposer d’assister au concert et aux balances de M au Zénith de Toulouse. Tu imagines la salle (oui!!) J’étais comme une folle ! Un runner m’attendait avec mon nom à la gare !
Et c’est à Derya qu’on m’a confiée et que je n’ai pas lâché d’une semelle. Il a eu droit à TOUTES les questions. Plus tard on s’est revu sur Arthur H et un jour il m’a même accueillie. J’étais stressée comme jamais !

SLU : Comment as-tu été prise par Hyphen Hyphen ?

ChaCha : Le groupe cherchait quelqu’un si possible de l’âge de ses membres pour mieux comprendre leur musique et pourquoi pas une femme, du coup mon nom est arrivé. CV, verre pour se connaître un peu, écoute de l’album et après un jour de résidence, on m’a dit : « c’est bon, c’est toi » et depuis presque un an et demi on tourne ensemble.

Santa, Laura, Adam et Zoé baignant dans la lumière des IVL Carrés de Minuit Une.

SLU : Tu as l’air très éclectique musicalement parlant.

ChaCha : Je n’ai pas de style attitré. En ce moment en plus d’Hyphen, je mixe Sofiane Saidi et Mazalda et c’est hyper bien, ça joue vraiment sur scène. Et puis j’accueille aussi, souvent au Bataclan avant l’attentat, forcément moins maintenant.
J’ai aussi mixé il y a quelques jours un live streamé en direct pour Culturebox, Arnaud Rebotini qui jouait à la Cité de la Musique la BO du film 120 Battements Par Minute… Il y avait des bois, des cordes, des synthés, des guitares et comme je ne m’occupais pas du son en salle, j’ai vraiment pu me concentrer sur le mix sans aucun risque et avec très peu de contraintes. J’ai adoré.

SLU : Tu découvres toujours…

ChaCha : Bien sûr, on découvre toujours et on apprend tous les jours. C’est sans fin ! J’ai la chance de m’être toujours entendue avec tous mes artistes alors je m’éclate.

SLU : Hyphen a l’air très produit comme show.

ChaCha : C’est le cas, mais c’est très intéressant car en quelque sorte je “masterise” chaque soir mon mix qui est fait dans la CL5 et ça c’est nouveau pour moi qui avais l’habitude de tourner sans ma régie. Là on a les régies face et retours et quelques autres éléments qui nous suivent en porteur, mais on prend la diffusion et les wedges dans chaque salle.

Matthieu Marionneau

Ce soir la présence d’un gros système de Potar et de Matthieu au calage est un vrai plus. Il est hyper sympa, ouvert aux remarques, et il a un sourire qui te donne confiance ! Mais surtout il est très bon. J’aime bien aussi L-Acoustics comme système, il est dynamique et plus aéré que d’autres. Ca vit un peu plus.

SLU : Comment as-tu déterminé ta préférence.

ChaCha : Simplement. J’ai constaté notamment en festival que lorsque je ne triture pas mon mix, parfois je ne fais presque rien, c’est du K1 ou plus généralement du L-Acoustics. J’en ai donc déduit que ça m’allait bien.

SLU : Donc habituellement tu es accueillie dans chaque salle et te débrouilles…

ChaCha : Un deux dans le micro, les CD qui vont bien et ça roule. J’aimerais bien avoir Matthieu tout le temps ne serait-ce que pour apprendre. J’adore échanger avec lui. Je respecte énormément la partie diffusion parce que c’est le nerf de la guerre.

SLU : Tu sais exactement ce que tu veux entendre…

ChaCha : Maintenant oui et sans prétention aucune, je vais vers un certain son qui correspond à la couleur que je veux donner au groupe avec, certains soirs, plus ou moins de réussite. Quand j’ai commencé, j’essayais juste de ne pas faire de Larsen (rires) J’évite aussi de trop pinailler durant les balances et à salle vide en prenant des points qui, généralement, seront tous relâchés dès les premiers titres.
Autant laisser vivre le son dans l’ambiance et la couleur de la salle qui est à chaque fois différente. Et j’ai fait mienne la phrase : « on verra ce soir ». Il y en a une autre que j’adore. « On envoie des musiciens sur scène, pas des fusées dans l’espace. » © JP Onfire. Ca permet de relativiser et de travailler plus détendu.

On rejoint le plateau avec Charline pour faire le tour des micros.

SLU : La batterie ?

ChaCha : Très classique (sourires) Beta 91 et Beta 52 Shure sur la grosse caisse avec beaucoup de 91 pour l’attaque et une touche de 52 pour avoir du moelleux.
Les deux sont remis en phase et en fonction des titres, du batteur (ici une batteuse!) et bien sûr du type et de la taille de la grosse caisse, je fais varier l’équilibre entre les deux capteurs. Jamais de 52 tout seul, je n’aime pas trop. S’ajoute un trigger qui déclenche de l’infra. Sur la caisse claire qui a aussi son trig, j’ai un Beta 57 dessus et un AKG C535 dessous (© Derya).

Même de loin, la caisse claire de Zoé déchire.

Zoé a une très belle snare bien profonde, ça aide à faire un joli son bien pop ! La charley a un SM 81 avec un coupe bas à 400 Hz. Je préfère sa couleur à celle du KM184 Neumann qui est un peu trop brillant. Sur les toms on a des E604 Sennheiser où je travaille beaucoup l’attaque pour avoir du son dans un grave et un bas médium déjà très chargé et enfin en over head il y a deux KM184 dont je coupe aussi beaucoup le bas. Je m’en sers essentiellement pour les cymbales que je récupère par ailleurs beaucoup par les micros de chant.

Santa mettant à l’épreuve sa liaison !

SLU : La voix de Santa ?

ChaCha : C’est une liaison Axient Digital et la tête est une Telefunken M81. Elle aurait voulu avoir la M80 mais elle est trop brillante.
La 81 sonne pareil sauf qu’à partir de 6 kHz elle est atténuée. Les deux choeurs sont des Beta58 filaires. La seconde liaison sur l’Axient est le spare pour Santa.
A tout ça s’ajoutent la basse, la guitare, un petit clavier sur scène et 10 pistes de séquences dont une de click. Avec les ambiances on a un patch en 42.


SLU : Console et effets ?

ChaCha : J’ai le Transient Designer, en plus il est à moi (rires). Un canal sur le pied et l’autre sur la snare. Pour la voix de Santa j’utilise un DBX160. J’étais partie pour un Distressor mais je trouve qu’il durcit la voix là où je recherche exactement l’effet inverse.

Trois éléments stratégiques. Le 160, le compresseur SSL et le Vitalizer. Peu de boutons, beaucoup de joli son.

Je suis donc revenue au 160 que j’adore avec son OverEasy et qui en plus n’a que trois boutons. On va droit au but. Sur le sous-groupe où j’ai tout sauf les voix, j’insère un Vitalizer SPL.
J’ouvre à peine au Stereo Enhancer en revanche c’est pratique pour apporter un peu d’air dans le haut et creuser le bas. Enfin sur mon master j’insère avec parcimonie un compresseur stéréo SSL. C’est très utile dans des salles très réverbérantes car il coupe bien l’attaque et du coup ça baisse l’excitation des murs.

SLU : Et dans ta console ?

ChaCha : Toujours sur le master, j’ai un EQ dynamique et un multibande dont je me sers surtout dans le bas pour le booster et aussi le contenir. Je m’en sers tout doux en fonction des salles et enfin j’ai un 31 bandes mais une fois encore, il est de moins en moins utile. Je préfère malgré tout avoir ces traitements sous la main même si je ne m’en sers pas. J’aime bien la CL5. Elle est simple, intuitive et il y a tout dedans. La seule chose qui pourrait être améliorée c’est la partie Snapshots. C’est trop figé.

SLU : Les effets internes te suffisent ?

ChaCha : Oui. C’est très correct. Au départ j’avais opté pour des plugs Waves dans un SoundGrid et j’avais commencé à le caler chez Dushow. Au premier jour de résidence j’ai eu des problèmes de CPU avec des petits tic bien vilains. Comme je privilégie toujours l’efficacité et la prudence, je suis revenue à ce qu’offre la CL5 et c’est très bien ainsi, d’autant que j’égalise beaucoup les effets.
Bien sûr j’aurais bien voulu partir avec une console une gamme au-dessus et que je ne connais pas, comme la S6L ou la PM7 (sauf que personne ne la loue en France!), mais on avait seulement 2 jours de prepa et une courte résidence. Le risque était de passer plus de temps à la découvrir et la comprendre qu’à mixer et ça, je ne veux pas. Enfin j’adore le son Midas mais l’ergonomie moins.

Une Siena 400, un visuel récupéré chez le spécialiste du beau vieux, ALV.

SLU : As-tu connu l’analogique ou bien as-tu commencé directement en numérique ?

ChaCha : Naaaaan, j’ai commencé en analogique toujours au Bataclan. On avait une Midas Siena aux retours et à la face une H3000, j’ai donc été à bonne école question analogique.

Du coup j’ai appris l’accueil avec les inserts et parfois des demandes de ouf. Audrey (Schiavi) me regardait : « je te laisse faire…mais…c’est pas bon ! » C’est drôle aujourd’hui de mixer sur une config analogique car tu te retrouves avec six compresseurs, six gates, quatre réverbes et tu dois te débrouiller. Un vrai retour à l’essentiel très salutaire. L’avantage est que tu peux travailler des sous-groupes sans craindre la latence et les problèmes de phase, et puis si t’as un bon gain, un bon coupe bas et un bon EQ, le tour est joué.

Santa bien entourée. Il faut ce qu’il faut quand on s’attaque à XXL !

SLU : J’ai vu que tu ajoutes des effets ponctuels, Adrien aux retours doit refaire la même chose ?

ChaCha : Non, je lui sors deux sous-groupes, un avec toutes les reverbs de voix et un second avec les delays et la disto sur la voix de Santa (sur un morceau). Ca apporte de la cohérence dans les effets et ça lui évite de s’occuper de ça. Il a déjà assez à faire comme ça et comme il est arrivé en fin de tournée et que je gérais les ears depuis la face jusqu’ici, Santa avait besoin de garder ses repères au niveau des effets.

SLU : Dans un tout autre domaine, est-ce que tu constates une montée en puissance du nombre de techniciennes ?

ChaCha : Bien sûr, il y en a de plus en plus et il y en a plein qui vont arriver !

SLU : Et avec les mecs ?

ChaCha : Ca dépend, il y a de tout, mais ça arrive qu’on me parle encore comme à une stagiaire et pas comme à un mec de 40 ans et c’est drôle dans ce cas là le niveau de mauvaise volonté ou le besoin impérieux de me dire que globalement je n’ai rien compris au son. Du style : « mais non, ce n’est pas à moi de baisser l’entrée de la diff mais à toi de baisser de 10 dB ton mix. Tu ne sais pas qu’une numérique ne sonne qu’en allumant seulement la première verte ? » Et il me dit ça avant même que j’ai ouvert (rires!).

Je me souviens aussi d’un gars, adorable au demeurant qui me sort : « Woaow, tu fais un super son pour une meuf, on peut se faire un selfie ? » Un autre aussi en festival qui n’arrêtait pas de se retourner pour voir qui mixait et ne voyait que moi avec casque, talkie et tout le reste. Il a fini par demander à quelqu’un du staff : « Mais qui est le gars qui mixe, j’arrive pas à le voir et c’est très bon… -C’est la jeune femme qui est devant la console- Ahhh oui d’accord… » Il y a aussi des bons côtés, et souvent les groupes où il n’y a que des mecs sont ravis d’avoir une fille dans l’équipe.

Charline et les garçons. De gauche à droite Valentin Nebati, renfort lumière pour la date du Zénith, Denis Guillebot dit Kiki, pupitreur et arrangeur de lumières pour le Zénith, Matt Marrionneau, ingé système pour cette même date et Chacha.

SLU : Tu portes ?

ChaCha : Oui, en faisant quand même attention. Je me souviens d’une salle où le régisseur nous a vu descendre la CL5 à deux filles, a remarqué qu’il fallait la lever pour passer un gros obstacle et ce sont les deux nanas du bar qui sont venues nous filer la main. Il ne s’est déplacé que quand il a remarqué que je m’étais pincé la peau contre un mur et que je saignais. C’était à l’étranger donc on a eu droit de sa part à un chouette : « I like hard working girls ! »

Le système de Matthieu, simple et très efficace

Une config plus que confortable pour 4000 personnes. Le KS28 jouant la nettoyeuse à onde arrière est le 4è en partant du haut ou le 3è en partant du bas !

Comme le dit si bien Charline, Matthieu Marionneau est un plus, et son travail au design et au calage lui apporte une matière idéale à sculpter.

Matthieu Marionneau : Ce soir on dispose de 8 K1 et 4 K2 par côté, renforcés par 6 KS28 accrochés derrière en mode cardioïde en 3-1-2, le un étant le sub à 180° et enfin deux stacks de 3 SB28 par côté apportent un peu d’effet de sol.
4 ARCS II par côté couvrent les premiers rangs et un renfort central de 6 Kara en douche bouche le trou au centre de la diff dû à une ouverture de 22 mètres. L’ensemble est entièrement alimenté en LA12X.

SLU : Comment véhicules-tu le signal ?

Matthieu Marionneau : En AVB via des switchs Gigacore Luminex. Ceux de L-Acoustics sont arrivés un poil trop tard. Le backup est en AES et la bascule est faite automatiquement par les contrôleurs avec bien entendu une alerte envoyée.

Ils n’ont pas été tous vendus, la preuve, voici en renfort sol, trois SB28. Remarquez au-dessus une configuration très Potardienne avec 4 ARCS II

SLU : C’est une configuration standard de Potar pour le Zénith de Paris ?

Matthieu Marionneau : Tout à fait. On l’a utilisée avec Christophe Mahé l’année dernière. On avait en plus prévu 6 K2 par côté qui sont restés dans le camion.

SLU : Le raccord K1 et K2 en bas de ligne…

Matthieu Marionneau : Est naturel. Les deux boîtes sont en large bande et sont complétées en overlap sur l’octave la plus basse 30-60 Hz par les KS28.

SLU : Les SB28 au sol apportent quoi ?

Matthieu Marionneau : Un peu d’infra sur une dizaine de mètres pour les gens dans la fosse. On ne va ni loin ni fort puisqu’ils sont à -12dB. Ca évite enfin de trop se rapprocher des 118 dBC de la nouvelle législation.
On cherche toujours des solutions pour être d’équerre tout en gardant une dymension physique au son.

Allez les enfants à la douuuuuche ! Voici la machine à combler les trous. 6 Kara et ça repart !

SLU : L’actualité de Matt ?

Matthieu Marionneau : Je suis en tournée à la console avec Charlie Winston et c’est une des meilleurs tournées de ma carrière. Ca joue bien, c’est de la bonne musique, humainement je m’éclate et…noir salle !

Noir salle

Histoire de mettre de l’ambiance, les 4000 fans du groupe nous offrent 100 dBA. Ca décoiffe. Dès les premières notes, on constate que le son de la salle a changé depuis les balances, et comme toujours dans le bon sens du terme. Charline a fait sienne la méthode du « Paquetcadeau »®©™ d’Yves Jaget.
Son mix est plein, dense et bien tenu. Un beau travail avec, comme il se doit, un pied / snare / charley travaillé et pile dans la cible du style musical Pop du groupe avec de l’attaque qui s’entend et n’agace pas les Vu-mètres, merci le Transient Designer mais aussi une esthétique sonore qui, sans être féminine, est respectueuse tout en étant efficace.

Adam les étoiles en plein vol !

Les titres défilent sans fausses notes avec ce qu’il faut de patate pour faire bouger la salle. On flirte parfois avec les 102 mais la moyenne officielle est en dessous. Joli travail aussi sur la voix de Santa qui s’appuie sur l’index de Charline et sur son DBX 160 pour envoyer sereinement du lourd. Les dB sont bien gardés et le travail de mastering encapsule tout le naturel du son. Du beau boulot avec pas grand chose ou plutôt si. Du talent et de l’envie.


François Beuchot pour Franz & Fritz : Créa lumière
Denis Guillebot (AKA KiKi) : En tournée et adaptation Zénith
Valentin Nebati : Assistant lumière pour le Zénith
Stan Kopec : régie + backline
Adrien Mauroux : Mix retours
Charline de Cayeux : Mix face
Matthieu Marionneau : Ingé système pour le Zénith

Rien de tel qu’une belle balade jusqu’à la régie pour féliciter son équipe technique

– Flavien Glancer : Chauffeur porteur Artys
– Taric Saïd : Directeur technique pour le Zénith
– Camille Linard : backline pour le Zénith

Groupe :
– Santa : chant
– Laura : basse, spds, chœurs
– Adam : guitare, spds, clavier, chœurs
– Zoe : batterie, séquences

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