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Max & Vlad, les Kids United

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Nous sommes allés écouter ce que deux sacrés garnements, Maxime Ménélec au système et Vladimir Coulibre au mix, sont parvenus à tirer d’une salle difficile. Plus propice aux lames qu’aux gammes, la Patinoire de Mériadeck sortie de terre à la fin des années 70 avec ses formes d’ovni au cœur de glace, accueille à la fois des hockeyeurs et des chanteurs, un grand écart sonore dompté par la crème de nos sondiers au service de 5 gamins en pleine bourre, les Kids United.

Une partie de l’équipe technique, celle qui a répondu à notre appel radio « photo à la régie façade ! » De gauche à droite JR Mazenc au backline, Vlad, Max, Valérian Pillet et Charly Fourcade assistants plateau et Nelly Robert assistante système.

Je ne vous ferai pas l’insulte de vous décrire Mériadeck, nombre d’entre vous y ont déjà travaillé, il en n’en reste pas moins qu’y pénétrer en pleine balance fait toujours un peu peur. Le TR est looooong, le grave Danse avec les Stars et la précision se repose dans le TourBus en attendant le public.
Le système de cette tournée est composé autour des très récents K2, KS28 et de Kara en renfort central stéréo, et de latéraux aussi de Kara, un kit qualitatif, efficace et très bien dimensionné pour un show devant séduire avant tout un auditoire jeune et familial.

Mériadeck en mode tout assis. Adossée aux gradins, la régie son et la régie lumière.

C’est Vlad qui abandonne la console où il remplace Stéphane Plisson afin de nous répondre en premier.

[private]

SLU : On t’a vu pas mal travailler tes niveaux…

Vladimir Coulibre (Vlad) : Je découvre le mix et je découvre aussi le système dans cette salle donc je le fais vivre pour me l’approprier. Je reprends aussi la main sur une base qui est faite et bien faite depuis un moment.

SLU : T’as pas envie de travailler un pied pour ressentir le tout et surtout le grave qui est assez difficile à tenir en respect dans dette salle sportive ?

Max mort de rire et Vlad en mode « attends, je t’explique » On remarque bien le petit pratos idéal pour bien voir, beaucoup moins pour bien entendre…

Vlad : Non, je n’en ressens pas le besoin. J’ai Max qui fait bien la transition entre Stéph (Plisson NDR) et moi et qui peut me dire si je vais dans le bon sens par rapport à ce qu’il a entendu chaque soir. La salle est compliquée et très réverbérante, la régie est perchée sur un praticable qui résonne un peu donc autant collaborer avec ceux qui savent comment satisfaire public et prod. Je manipule aussi les niveaux pour me remettre la table en main mais si tu observes, je tourne autour des réglages mémorisés.

Maxime Ménélec (Max) : Il prend ses petites habitudes, c’est normal car la console comme les niveaux, le contour, tout est organisé et calé pour et par Steph.

K2 & KS28, le combo ultra efficace

SLU : Venons-en au système. Comment l’as-tu conçu avec Steph pour cette tournée et plus encore pour cette salle ?

Max : Le système des Kids est conçu pour que les subs soient en l’air donc placés loin du public qui est essentiellement constitué d’enfants. Il n’est pas question que cela soit trop violent pour les premiers rangs.

SLU : Tu as choisi les KS28. Combien en as-tu pris par côté ?

Max : A la base, on est parti sur une antenne de 8 pour satisfaire à un certain nombre de critères, mais cela s’est avéré être trop puissant, je suis donc revenu à une antenne de 6 en front back front / front back front.

Le système à jardin avec les élingues détachées. De droite à gauche, les 6 Kara servant en douche pour combler les zones d’ombres du K2, les 12 K2 amplifiées en LA12X, les 6 KS28 en montage cardio et l’outfill composé de 9 Kara.

Vlad : L’optique de Steph et Max est d’avoir un système full range accroché et cela tient parfaitement la route dans toutes les salles. Bien sûr il nous manque une fondamentale qu’on n’a que lorsque les subs sont au sol mais dont on peut aisément se passer dans ce type de musique, et les avantages partout dans la salle selon moi l’emportent. Si on avait mis les subs au sol on les aurait énormément atténués et on aurait gagné à peine 3 Hz tout en perdant de la cohérence. Cette tournée me plait bien aussi pour ça, sans oublier que le fabricant pousse ce type de montage.

SLU : OK pour le respect des oreilles et la cohérence sur la tournée, mais certaines salles sont plus difficiles…

Vlad qui écoute et « regarde » le son. Plus concentré t’as pas !

Vlad : Oui, d’autant qu’on peut travailler sur l’énergie des subs avec un montage cardioïde mais cela ne nous aide que sur la bande passante du KS28, or le K2 descend aussi. Je pense qu’il ne faut pas lutter, il faut laisser vivre le système, ce sera à moi après de réadapter le mix. Entre par exemple Rouen qui est très bien et ici, le RT du grave est beaucoup plus long.

Max : Le fait de placer les subs très près du système pour minimiser le délai et donner une certaine directivité, nous donne une bonne homogénéité entre les salles.

SLU : C’est du temps de gagné…

Max : Absolument. J’ai quasiment le même EQ et le même délai à chaque date. Je n’ai qu’à réadapter le contour du grave. Je n’ai plus de corrections extrêmes et peu de réflexions avec le sol.

Vlad : Surtout ce genre de montage uniformise le rendu de salle en salle. Il n’y a plus de mauvaise date. On se doit en plus de délivrer un mix rock et typé concert en veillant simplement à ne pas jouer trop fort. La prod ne nous demande pas de sonoriser un « spectacle pour enfants ».
Quand Steph (Plisson NDR) m’a proposé de travailler pour lui, j’ai bien aimé le challenge de sortir un son puissant en gardant un niveau raisonnable. C’est loin d’être évident et cela va à l’encontre de tout ce qui se fait d’habitude et demande aussi à Max beaucoup de soin dans la position des enceintes, le réglage et la balance tonale.

Les premiers rangs prennent une douche de Kara complétée par une lichette de quelques X8 jouant le rôle du jambon entre deux Rollapix Ayrton

SLU : Pourquoi avoir opté pour deux downfill intérieurs en Kara et pas un simple down mono central ?

Max : D’abord parce qu’on voulait effectivement rester en stéréo. On a fait le choix d’offrir aux gens assis devant la scène une image qui ne soit pas réduite au centre. C’est une vraie stéréo.

Vlad : On a quelques petites choses notamment sur les guitares via des plugs pour travailler cette stéréo, mais pour la diffusion on récupère un gauche/droite en AES tout ce qu’il y a de plus standard.

SLU : Ne serait-il pas possible d’accrocher quelques Kara sous les K2 ?

Max : Non, mécaniquement ce n’est pas possible et puis nous ne gagnerions rien en ouverture horizontale. Les deux ouvrent à 10° en vertical et 110° en horizontal. Les deux Kara down doivent juste boucher les trous où je ne vais pas avec le K2.

Vlad : Tout en sachant qu’ajouter une source sonore pour combler un manque à un endroit, créé invariablement un petit problème ailleurs.

Une vue de Soundvision en mode délai du “main” et du Kara down et prouvant le bien-fondé du choix de Max. Les zones non alignées sont limitées.


SLU : Tu les délaies comment tes Kara down ?

Max : Je ne les délaie pas ! Si je le faisais, il n’y aurait qu’une toute petite zone qui en bénéficierait, mais comme ce sont des sources qui génèrent aussi du grave, elles m’abîmeraient celui du K2.
Je préfère ne pas délayer et créer d’autres interférences, sans doute audibles mais acceptables au point d’overlap. Les outfill sont en revanche délayés.

K2 et Kara font la paire…à quelques années près

SLU : Je reste malgré tout sur ma faim quand je sors du K2 et je rentre dans le Kara. Ce sont deux mondes différents.

Vlad : Il faut aussi dire que le K2 est une boîte remarquablement réussie, je trouve cela dit que le Kara est le Leatherman du son, on peut tout faire avec, de la face au front. Il n’y a pas d’enceinte parfaite, mais sa polyvalence est extrêmement utile.

Max : Le design est conçu autour du K2 qui couvre la plus grande partie de la salle et le Kara ne vient que pour le complémenter par petites touches, et si on peut s’en passer dans certaines salles, on le fait car plus on limite le nombre de points d’émission, meilleur est le son.

Vlad : Il faut veiller aussi à ne pas comparer un système modulaire à un système full range. Le Kara a besoin de son renfort de grave pour offrir la pression et l’extension dans le grave du K2.

Une ligne de K2 pour guider naturellement le grave et une antenne de KS28 en cardioïde pour en faire…de même.

SLU : Admettons que tu puisses disposer de K2 pour les latéraux…

Max : Non…

Vlad : Non, ça ne marcherait pas si bien. Il est très puissant donc il faudrait déjà beaucoup l’atténuer et puis l’association de 12 boites à 10° et 6 boites à 10° ne donnera pas la même couverture, en tous cas tu ne peux pas la faire de la même manière.

Soundvision en mode délai du “main” et de l’outfill à cour. Le délai d’alignement entre les deux est appliqué et le moins que l’on puisse dire est qu’il y a très peu de rouge et qu’il se cantonne dans des zones périphériques ou sans spectateurs.

Max : Ce n’est pas une bonne idée de venir placer sur un système full range plus subs, un autre système full range, cela va créer inévitablement des interférences et puis si c’est pour l’atténuer et le couper dans le grave, à quoi bon… Peut-être que la mise en cardio du KS28 et le travail fait sur la ligne de K2 apporte beaucoup d’énergie et de précision là où c’est nécessaire et moins sur les côtés, d’où cette transition plus audible avec le Kara.

Vlad : Lorsque je fais du design, j’accepte désormais qu’étant sur le côté, on se retrouve dans un autre registre de son au niveau fréquentiel et en termes de gain. Je préfère optimiser temporellement toute une zone au lieu d’aller mettre du grave dans un endroit qui va du coup me polluer tout le reste.

SLU : Dans le style « Tu es loin, tu vois de loin, tu entends de loin. » On avait rêvé de donner à chaque spectateur…

Vlad : C’est irréalisable et on le sait bien, quelle que soit la config. Il faut aussi essayer de rester quelques minutes à un endroit et se demander si ce que l’on entend est satisfaisant ou pas. C’est évident que quand on se balade on perçoit des différences, mais le spectateur ne bouge pas.

Max : Il vaut mieux perdre par endroits pour optimiser pour le plus grand nombre, surtout dans des salles comme la Patinoire. On travaille dans le compromis…

LA12X & Soundvision

SLU : Comment sors-tu de ta console ?

Max : AES et on les descend vers les contrôleurs LA12X.

Le rack de drive du système avec un PC pour avoir la main sur le LA Manager et un grand écran pour afficher les courbes du Flux.

SLU : Tout est en 12X ?

Max : Oui, les KS28 forcément et les K2 aussi ; on a réussi à en avoir chez Dushow. Il n’y a que les Kara down et les extérieurs qui restent en LA8.

SLU : Rien de nouveau question DSP sur les 12X ?

Max : Non, on a toujours les 8 points d’EQ, les deux plateaux FIR dans le grave et les 3 dans l’aigu et c’est largement assez pour travailler le contour du système et les deux ou trois modes de la salle.
Si tu utilises les bons presets, travailles bien avec Soundvision, tu es sûr à 99% du résultat. Je ne fais quasiment plus de mesures pour mes délais, je me fie de ce que me donne Soundvision. Il faut en revanche respecter le placement des enceintes…

SLU : Outre la rapidité et la simplicité, quels sont les autres avantages ?

Max : Quand tu cherches ton délai à l’analyseur avec un micro, tu vas optimiser certaines zones et en négliger d’autres sans forcément t’en rendre compte. Avec Soundvision tu vas vraiment voir ce que tu optimises et ce que tu négliges. Même mes bases de plateau FIR dans l’aigu sont faites avec. Je me répète, mais si tu travailles bien avec Soundvision, tu as les salles modélisées et disponibles sur la base de données de L-Acoustics pour le faire, et que tu respectes le placement des enceintes, tu lèves, tu ouvres et ça marche. On travaille en amont les points de rig avec Autocad, ce qui me permet de savoir exactement où se trouvent les emplacements référencés par Soundvision.

Une vue de Mériadeck via Soundvision, un mapping de 1 kHz à 20 kHz du main, outfill et down à cour. Y’en a vraiment pour tout le monde avec des écarts très raisonnables entre orchestre et balcons.

SLU : C’est utile de gagner autant de temps ?

Max : Oui et pour une très bonne raison. Ca nous arrive d’ouvrir les portes à 13h30 pour jouer à 15h00. Je commence à 8h00, le système est en l’air à 11h30, ça ne me laisse que 45 minutes de calage. On a dû apprendre à être vraiment efficace et j’ai beaucoup optimisé avec Soundvision.
De toute façon il faut aller dans le sens du constructeur.
Je me suis rendu compte lors de formations que j’ai données que parfois je passais un peu à côté de la philosophie de L-Acoustics or, pour aller plus loin, il faut éventuellement embellir la chose, mais commencer par respecter les règles de base.

SLU : Qui fournit le matériel ?

Max : Le système et le multi viennent de chez Dushow, les régies et le drive de chez Maw. Les lights c’est RégieLu.

Ethique & L-Acoustic

SLU : Vlad, on t’a connu au système, puis au mix, où en es-tu aujourd’hui ?

Vlad : Toujours et de plus en plus au mix, j’adore ça et cela n’est pas près de changer. Bien sûr, quand je suis dans des petites salles, je m’occupe aussi du système mais pour des tournées plus grosses, j’ai quelqu’un avec moi pour s’en occuper comme ici pour Kids United avec Max.
Il y a une nouvelle génération de techniciens comme de matériel qui arrive et qui est bien, donc je m’éclate.

SLU : T’as pas encore envie de raccrocher les clés du TourBus…

Vlad : Peut-être de rentrer dans une boîte où je ferais encore de la tournée et où les jours de repos ou entre deux tournées, au lieu de bricoler chez moi comme je le fais aujourd’hui, je pourrais donner une valeur ajoutée à ce travail sur site. Je trouve qu’il y a une espèce de gap entre les gens qui mixent et les structures, alors qu’à une époque ça se faisait. Cela n’engage que moi mais je pense que ce serait intéressant pour tout le monde que la personne derrière la console représente la société.

Ils sont trop chouettes pour qu’on ne les montre pas. De gauche à droite Gérald Garrieri, pupitreur du show, Max sondier d’en haut et Vlad sondier d’en bas.

SLU : Un peu ce qui se passe chez Clair Bros…

Vlad : Oui d’autant qu’aux Etats Unis il n’existe pas d’équivalent de nos Intermittents, un statut que je n’aime d’ailleurs que très modérément.

Max : L’idéal c’est de pouvoir se poser, faire des tests et aller plus loin dans des choses que tu ne peux qu’effleurer quand tu es intermittent et seul. Un exemple. Il y a quelque temps, grâce aux sociétés de Steph (Plisson NDR) et de Laurent (Midas reNDR) on a pu faire un grand test de consoles afin notamment de comparer les latences et le rendu. Travailler dans une société te donne plus de facilités pour le faire et il est assez facile d’aller dans le dépôt prendre ce dont tu as besoin.

Vlad : Ce n’est pas faute de le demander dans différentes boîtes mais ce n’est pas facile de les convaincre, de trouver du temps et du matériel et surtout, qu’est-ce que cela va leur apporter…Tu parlais de Clair Bros. Quand ils ne tournent pas, ils entretiennent le matériel et ils font des tests et des écoutes.
Cette démarche est vraiment importante pour mieux explorer des appareils de plus en plus puissants et complexes. Qui connaît le vrai son de ces nouvelles machines. On les met dans des réseaux mais personne n’a vraiment eu le temps et le recul pour aller loin dans les niveaux et les interactions entre les étages.

Max : L’exemple typique est le Lake. Ca sonne mieux avec ou sans… Il faut mesurer, écouter, comparer et cela prend du temps pour bien le faire et c’est loin d’être facile à réaliser.




SLU : On est bien d’accord, vous travaillez avec tout type de système (rire en coin NDR)

Vlad : Si je suis accueilli oui, sinon non. Arrête de te marrer, il faut déjà du temps pour connaître et maîtriser un système…

Max : On en découvre tous les jours !

Vlad : J’aime l’approche de L-Acoustics via Soundvision et ce n’est pas facilement transposable. Les outils changent de constructeur à constructeur et les boîtes ont des caractéristiques et une philosophie différente.

Max : Les acquis d’une marque ne s’appliquent pas du tout à une autre. Le K2 est une enceinte full range qui ne peut pas être comparée à d’autres qui coupent à 60 Hz.

Vlad : Quand je m’occupe du système, je ne pars que sur des tournées en L-Acoustics même si en accueil j’ai entendu et pratiqué d’autres très bons systèmes. Plus précisément je préfère passer du temps à aller encore plus loin avec une marque que je connais. J’échange énormément avec des gens qui utilisent d’autres produits et qui ont une approche différente. Être compétent et à l’aise sur d’autres marques prendrait beaucoup de temps et au final, j’aime mieux me concentrer à fond sur un seul fabricant, une seule philosophie sonore et moins de modèles. Quand tu as deux jours de pré-prod et que tu dois offrir la tranquillité d’esprit au mixeur, à l’artiste et à la prod, tu dois être hyper efficace ! Et ne n’ai plus 20 ans, il faut cibler ses intérêts (rires) ! Je laisse à des gens passionnés par d’autres marques comme je le suis par L-Acoustics de bien s’en occuper.

L’époque des briquets est bien révolue…le geste est heureusement resté !

SLU : Mais vous êtes curieux, techniquement et auditivement…

Max : Tous les systèmes m’intéressent. J’aime bien savoir comment ils sont fabriqués, la mise en œuvre, la philosophie du fabricant. Je suis passionné par la technique et les enceintes en général, savoir comment sont écrits les presets des boîtes concurrentes, comment sont faits les guides d’onde des autres fabricants, mais je veux aussi et surtout aller plus loin avec L-Acoustics et notamment le K2 que j’adore et dont, selon moi, on n’exploite encore qu’une partie du potentiel.

SLU : Ceci étant Vlad, tu es toujours formateur chez L-Acoustics..

Vlad : Oui, j’ai un contrat de consultant et donc une éthique de travail, mais ça ne m’a pas empêché d’aller à Bercy voir et écouter du Coda pour avoir une ouverture d’esprit et comprendre ce qui se passe ailleurs.

Conclusion

« Attention messieurs, silence salle, noir salle, on y va, bon concert » Les premières notes et surtout les premiers coups de grosse caisse sont rassurants, Mériadeck bien plein et avec la tribune face à la scène érigée sur la glace, absorbe et nettoie, y compris le grave, et ce dernier gagne une précision appréciable.
Les voix des enfants sonnent naturelles, la dynamique est assez respectée et le timbre de chacun se démarque nettement, parfois même un peu trop.
Les musiciens bénéficient d’un système et d’un mix qui leur donne l’attaque et la précision que ce type de spectacle n’offre pas forcément. Une balade dans la salle donne un bel aperçu de la couverture du grave qui est bonne et homogène sauf quand on quitte les K2 et qu’on perd les 12’’.

Aïe, ça pique, surtout que les 107 dB sont plus que pondérés A, ou alors A comme aigu !

La zone d’overlap entre les Kara down et le K2 existe et s’entend, mais une fois encore, il faut ne pas oublier que nos oreilles entrainées et nos incessants aller-retours pour débusquer les zones d’interférence ne sont pas représentatifs de ce que les spectateurs feront. L’énergie du grave, volontairement réduite latéralement bénéficie effectivement de ce choix et de cette cohérence temporelle.
Le rendu est sec et profond, dynamique et détaillé partout ailleurs, quelque chose plus difficile à obtenir quand plusieurs sources cohabitent. Le sentiment de pression est agréable et presque grisant, un fait qui n’est pas corroboré par le sonomètre ce qui est parfait, sauf quand le public très jeune et enthousiaste s’en mêle et hurle sa joie.

Clairement Max et Vlad savent raconter leur son mais aussi et surtout le faire d’autant qu’ils connaissent les boîtes marron comme vous l’adresse de SoundLightUp. Le risque de les associer aurait été qu’ils se marchent sur les pieds. Raté, chacun a son rôle et s’y tient.
Max opère et cale le système, Vlad mixe. Une fois qu’on a dit ça, on a bien senti par leurs réponses que ces deux-là s’entendent comme deux larrons en foire, si ce n’est que contrairement au sens de cette expression, ils ne volent rien, au contraire, ils apportent tout leur savoir pour bâtir un rendu efficace et cohérent pour le plus grand nombre.
Un dernier mot pour Steph Plisson qui est à la direction du son de cette tournée et dont les choix, techniques comme humains, apportent beaucoup en termes de confort et de qualité sonore.

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