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Séminaire DV2 et Séquoia, Adamson IS7 et MDC J14 en écoute

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Le comité d’accueil du séminaire avec de gauche à droite Laurent Laignel, Claude Rigollier, Denis Guichard, Julien Poirot, Sébastien Desaever, Didier Dal Fitto, Guy Vignet et Pascal Guillaume

DV2 et Sequoia ont le vent en poupe, à tel point que Guy Vignet et les siens ont convié clients et presse à un séminaire à Baudreville dans le Cotentin (il n’y a pas la mer dans l’Eure-et-Loir Ludo..) pour un tour d’horizon très sonore de leurs nouveautés.
Une fois pris le bon cap, ouest donc, nous arrivons à bon port, dans un ravissant manoir qui sert de lieu d’expo et d’écoute, copieusement farci de matériel alimenté par un groupe qui ronronne sagement dans la cour.

Le manoir avec derrière les fenêtres, du son, et du bon.

La grosse nouveauté est le J14, le « petit » Sector de MDC, la marque phare de Sequoia fruit de la collaboration avec Mario Di Cola, réputé acousticien et concepteur d’enceintes italien. En plus du J14, on va aussi pouvoir écouter pour la première fois l’IS7 d’Adamson, cette fois-ci distribué par DV2, la déclinaison d’installation en plus petit du S10 de touring. Enfin on pourra jeter un coup d’oreille aussi sur quelques autres produits MDC taillés sur mesure pour le marché français.

C’est Didier Dal Fitto alias DDF qui mène les débats, assisté par les équipes commerciales présentes, et c’est MC Jul Poirot qui va envoyer le moment venu, une gomme bien calée. Autant vous dire que ça ne plaisante pas…qu’un peu ;0)

Commençons par le J14 MDC qui est présenté en différentes configurations par Didier.

Didier Dal Fitto en plein speech. Pas plus de 65 dBA de voix mais des infos en pagaille.

Didier Dal Fitto : « Il doit son nom au 14” qui l’anime et fait partie de la famille Sector Array. Contrairement au Sector qui est en trois voie actives, le J14 est en deux voies passives. En plus du 14”, la touche d’originalité de cette enceinte, c’est le haut du spectre toujours confié aux mêmes 3 moteurs d’un pouce du Sector, aboutissant dans une chambre acoustique Segment Source.
Ce nom vient du fait qu’on segmente en trois parties, via trois sous chambres acoustiques, l’audio issu des trois moteurs. Le résultat est une directivité horizontale de 24°.
Nous avons veillé à rendre le J14 parfaitement compatible en termes acoustiques comme mécaniques avec le Sector, d’où notamment l’utilisation de la même chambre acoustique et des mêmes moteurs. La barre de couplage pour 2 têtes est aussi la même. Le footprint des Sector et J14 est identique, sauf la hauteur.

Un J14 montrant la très belle facture de son accroche prête à assurer un montage « gradins » en courbure constante.

Comme avec le Sector, ces 24° peuvent se transformer en 48, 72, 96 et ainsi de suite en ajoutant des enceintes au gré des besoins. Pour cela il suffit d’accrocher ou poser le J14 verticalement. Comme c’est un modèle plus petit, on a souhaité un peu plus de polyvalence et on a facilité l’usage en proximité en lui donnant une ouverture verticale de 90°, 30 de plus que le Sector.

Trois J14, une façon simple, abordable et constructive de couvrir 72° en vertical et 90° en horizontal

Le J14 peut donc être utilisé dans les deux configurations et dispose à cet effet de moyens mécaniques d’accroche dédiés tant pour le touring que pour l’installation fixe. Un frame est notamment prévu pour accrocher jusqu’à trois boîtes et dispose d’un beam rétractable avant ou arrière afin de pouvoir le tilter entre ± 45°.
Ce même frame pourra aussi servir pour accrocher le sub prévu pour accompagner le J14 et qui n’est autre que le MDC1, déjà présent à notre catalogue. Deux petites cames permettront de garder le frame à 0° quel que soit l’angle des têtes, ce qui est indispensable en installation pour préserver un joli visuel. Ces mêmes cames facilitent des utilisations stackées.
Le MDC1 complète idéalement le J14 puisqu’il peut supporter une barre standard pour le porter à la verticale grâce à des puits. La disponibilité du frame sera annoncée rapidement.

Le MDC1 sans sa grille avant et qui montre son 18” et des évents très largement dimensionnés.

SLU : Amplification et quelques chiffres ?

Didier Dal Fitto : Chaque enceinte passive J14 présente une impédance de 8 ohms. En fonction des amplis, il est possible d’en mettre deux ou trois en parallèle. Les subs MDC1 sont des 4 ohms et peuvent être montés en parallèle par deux. Typiquement avec le X4 Powersoft qui délivre 4 x 5 kW sur 2 ohms, il est possible de constituer une petite diffusion complète avec, par côté, trois têtes et deux subs.
Un preset spécifique développé sur la plateforme Armonia est disponible. Le SPL Max mesuré des J14 (bruit rose IEC) est de 141 dB et la bande passante va de 65 à 18 kHz à -10 dB.

On ne rigole pas à Scandicci. Si les prix restent sages, les spécifications techniques du X8 s’affolent, et ce jusqu’à des impédances proches du court-circuit. 8 fois 5 kW. A ne pas raccorder sur des gamelles délicates… »

Du MDC dans nos oreilles

Après cette présentation, Julien Poireau prend le relai et nous permet de découvrir, en guise d’amuse-bouche et surtout d’amuse-oreille, un certain nombre de produits au catalogue MDC, dont les inévitables enceintes polyvalentes et coaxiales renfort / retour de scène équipées d’un 12 et d’un 15”, le passage obligé pour exister lors des appels d’offres nationaux.

La bonne surprise commence avec la MDC-12. Ouvrant en conique à 80°, elle s’appuie sur un 12” à bobine 3” et un moteur à dôme 3” et gorge 1,4”, les deux mus par un aimant néodyme. Passive, cette enceinte accepte 350 Watt AES et des crêtes 3 dB au-dessus et deux modes sont prévus, renfort ou wedge.

Un wedge MDC12. Du bon son et un prix très sympa.

Deux angles sont découpés dans son flanc pour l’utilisation bain de pieds et enfin une embase pied à deux positions 0 et -7,5% est prête à recevoir un tube standard K&M. Il est possible de commuter l’enceinte en actif via un cavalier interne.
Un peu plus lourde que sa fameuse concurrente française, la MDC-12 n’en dispose pas moins d’un excellent rendu, très délié et équilibré où l’on n’a pas besoin de sortir les ciseaux ou le mastic pour gérer les trous et les bosses. Une très belle réussite réellement plug & play.

Presque identique, la MDC-15 offre quelques dB SPL en plus, un grave plus dense, pouvant suffire dans certains cas de figure en renfort, et un poids légèrement supérieur à la 12. La différence réside dans de HP de grave, un 15” à bobine 3,5 et le moteur d’aigu à bobine 2,5” et sortie 1,4”. Ce moteur est chargé par un guide conique de 60°.
Il est aussi possible sur ce modèle de commuter l’enceinte en actif via un cavalier interne mais ce choix est rarement fait vu le faible écart entre les deux montages et les coûts que cela engendre en termes d’amplification. Le filtre très élaboré comporte en plus une protection efficace pour le moteur, généralement le grand perdant des montages passifs.

Devinez de quel côté se trouve la MDC-15 ?

Le son ici aussi est bon mais demandera à être travaillé pour ôter un léger embonpoint dans le bas et quelques dB dans le haut médium ayant tendance à muscler un peu les sifflantes. Cela reste toujours aussi délicat de bien faire cohabiter un 15 et un moteur dans un montage à deux voies, bravo donc à Mario, surtout quand l’on sait le prix de vente de ces deux enceintes.
En prix public HT et à l’unité, la MDC-15 sort à 2100 € et la MDC-12 à 1400 €. Les prestataires disposant des meilleurs prix et effectuant une belle commande, peuvent la toucher nettement moins cher. (aux environs de 830 € pour la 12” et 1140 € pour la 15”). Comme nous le dit Guy Vignet au sujet des produits MDC : « Si tu sais trouver les bons outils, tu peux bien faire du son. Pour la notoriété de la marque en revanche, tout reste à faire. »

La découverte du J14

Vient ensuite l’écoute du J14, le petit Sector qui a perdu au passage la voie médium et un fonctionnement en actif par rapport au grand frère, mais a gardé sa section aigue franchement très musclée.

Une autre façon d’utiliser le couple J14 et MDC1 avec une barre télescopique K&M, un combo redoutablement efficace et qui devrait faire un malheur avec un Quattrocanali chez les DJ itinérants.

La première configuration est celle en accroche à plat, formant donc un arc de trois fois 24° verticalement et 90° horizontalement, un montage à courbure fixe, intéressant par exemple face à un gradin dans un petit espace ce qui n’est pas du tout le cas dans la salle qui nous accueille.
Le nota bene de DDF avant de lancer les extraits musicaux prend tout son sens. On est trop près des trois J14 qui du coup apparaissent un peu durs même s’il faut leur reconnaître une santé, mais alors une santé…

La configuration suivante est composée de deux têtes couplées verticalement et accrochées à l’aplomb de deux subs MDC1. Le rendu est plus équilibré et la dynamique du morceau utilisé pour l’écoute (Wishing well de Michael Ruff, on vous le conseille NDR) claque comme il se doit.
De toute évidence, le JD14 est une force de la nature qui ne fait pas dans la dentelle et a été conçu pour délivrer impact et SPL. Après quelques ajustements nécessaires pour l’adapter au local et à ses goûts, il fera très bien l’affaire, surtout quand le budget et l’espace sont contraints mais les besoins en pression importants.
Mission accomplie aussi pour les MDC1 qui soufflent fort sans trainage, et donnent à l’ensemble une réponse en fréquence complète et qui sonne diablement pro. La directivité semble bien gérée, une pièce de mise en phase ayant été placée devant le 14”.

Un montage en accroche verticale de deux têtes J14, on aperçoit la chaîne raccordée à la même barre de couplage que Sector.

Didier Dal Fitto : « C’est un montage à deux voies. Comme des moteurs 1” ne peuvent pas descendre trop bas, et le 14” monter trop haut, on a choisi avec Mario de les raccorder vers 900 Hz et de mettre cette pièce pour optimiser la directivité et la réponse hors axe en l’élargissant. »

Guy Vignet : « Une fois encore il est important de rappeler le positionnement et le rapport qualité prix de cette enceinte qui est proposée à 2400 € HT l’unité en prix marché, un prix qui une fois ajoutés les subs et l’amplification, rend le système très attractif.

Même avec un gros performeur comme le X4 Powersoft qui donne de l’air au bas avec ses 5 kW par patte d’ampli, on reste en dessous des 10 000 € pour une configuration deux têtes et deux subs qui satisfait tout professionnel. Il y a une grosse attente autour de ce type de produit, une enceinte polyvalente, de petite taille à courbure constante, bien équipée, bien fabriquée et surtout abordable.

SLU : Quelle est la date de livraison des premiers J14 ?

Le coupleur et guide des trois moteurs du J14 dont chacun des trois couvre 8°

Didier Dal Fitto : Les tous premiers jours de janvier 2018. Il reste quelques détails dans les accessoires et la finalisation du preset, mais ce sera réglé pour les premières livraisons. On dispose d’un certain nombre d’outils dans Armonia avec lesquels on travaille afin de donner au J14 un fonctionnement optimal une tête seule comme couplé à plusieurs. »

Pour avoir du son, il faut des consoles non ?

Laurent Laignel, le monsieur DiGiCo de DV2 profite des quelques instants entre deux démos d’enceintes pour nous rappeler, diodes et codeurs en couleurs à l’appui, l’étendue de la gamme et la politique du fabricant anglais qui de plus vient, via son groupe, d’avaler SSL.

Laurent Laignel : Le très gros point fort de DiGiCo est son évolutivité, hardware d’abord par l’ajout comme chez les autres fabricants de stage racks et de cartes pour exploiter le potentiel de chaque console, mais surtout software grâce aux mises à jour qui ont fait par exemple d’une SD9 avec 40 flexi channels et un certain nombre de ressources de traitement, une console qui aujourd’hui offre grâce au Core 2, 96 voies mono et des ressources de traitement proches ou équivalentes à celles de la SD7. C’est totalement inédit dans l’industrie audio.

Les deux font la paire et surtout font et défont la marque DiGiCo chez DV2, à gauche Claude Rigollier et à droite Laurent Laignel.

SLU : Quelques mots sur la gamme S qui ne cesse d’en donner aussi toujours plus…

Laurent Laignel : La gamme S a introduit chez DiGiCo la notion de carte l’ouvrant vers l’extérieur. On a la carte MADI BNC, la carte 8 in et 8 out AES, on a ensuite la Dante, l’Optocore très bientôt, l’Aviom et l’Hydra2, le protocole réseau broadcast très puissant de Calrec. Toute évolution future donnera immédiatement lieu au développement d’une nouvelle carte.
Chaque console S dispose par ailleurs de deux slots pour les accueillir et la configurer selon ses besoins car à la livraison chaque table offre uniquement des entrées et sorties analogiques et pas de stage. Cela dit, il existe des packages pour disposer d’une console bien fournie et malgré tout très compétitive. A l‘arrière et en natif, on trouve une prise USB pour enregistrer et jouer de l’audio en multipiste sans gâcher un slot.

SLU : Cette polyvalence, presque cette agilité, n’existe pas sur les SD…

Laurent Laignel : Si, grâce à l’Orange Box qui offre deux slots et qui grâce à eux, permet de convertir d’un format vers un autre ! En 2017 DiGiCo a continué le rapprochement entre la série SD et la S. Les plateformes logicielles sont totalement compatibles entre toutes les SD et toutes les S mais pas entre S et SD où de vraies différences d’architecture, d’OS et d’ergonomie l’empêchent. Même les équipes de développement sont différentes.

La toute nouvelle SD12 DiGiCo. Deux gros écrans, beaucoup de faders, de contrôleurs et des ressources en pagaille pour bichonner 72 flux.

SLU : Et la SD12, qu’offre-t-elle en plus ?

Laurent Laignel : Deux slots d’extension, la fameuse prise USB et deux écrans, ce qui, pour la taille du bac, la rapproche des SD5 et SD7. »

Claude Rigolier : « DiGiCo désormais est en mesure d’intégrer, au sein de ses consoles, l’ordinateur, la carte DSP, le switch sur une seule et unique carte mère avec 32 GB sur deux disques distants et 4 GB de RAM. Et la SD12 gère 72 flux d’où qu’ils viennent. »

SLU : Quel est son prix ?

Laurent Laignel : « Avec son stage 48 entrées, 16 sorties et son flight, elle sort à 30,000 €. Rappelons aussi que les préamplis des séries S et SD sont les mêmes, ce qui est un gage de qualité et aussi, ne nous en cachons pas, de réduction de coût. Pourquoi développer des circuits moins bons…Idem pour les alimentations qui sont toutes redondées. A quoi bon se priver d’une seconde alim pour quelques euros d’économie. Les acheteurs de S, à une écrasante majorité, font le choix de la sécurité. Et toutes les SD sont redondées d’office ce qui n’est pas le cas sur les consoles équivalentes d’autres fabricants.

SLU : Que fait-on de ses DigiRacks en 48 KHz ?

Laurent Laignel : On s’en sert ! Ils sont toujours compatibles sur les SD comme sur les S, et nombre de nos clients les gardent et les utilisent.

La nouvelle S31 ou comment faire des consoles puissantes qui sonnent et pas chères du tout.

La nouvelle génération, SD-Rack offre en revanche beaucoup plus, comme par exemple la possibilité de travailler en 96 ou même 192, et simultanément récupérer les préamplis sur des sorties secondaires mais à une autre fréquence pour alimenter, par exemple, un car broadcast. Idem pour le gain tracking. Le mixeur façade peut vivre sa vie à la façade, sans changer quoi que ce soit dans le flux adressé à ce même car régie. Et le tout se fait entrée par entrée.

SLU : Et la carte avec les convertisseurs en 32 bits ?

Laurent Laignel : Elle est arrivée. Nous sommes en train de la tester. On a écouté rapidement et la différence est réelle. »

Adamson s’impatiente

Du son et du bon interrompt Laurent et Claude. De toute évidence, les petites têtes d’installation Adamson IS7 et leurs subs IS118 ont été hissées par Julien, et ce dernier trouve le temps long. Il va devoir patienter encore quelques minutes car Didier Dal Fitto nous rappelle les données principales de cette nouvelle enceinte.

Ca sonne et c’est joliment mis en oeuvre. 6 têtes IS7 et deux renforts IS118 avec un petit air d’Energia.

Didier Dal Fitto : « L’IS7, qui ne pèse que 13 kg, embarque deux HP à membrane Kevlar et aimant au néodyme de 7” offrant une impédance résultante de 16 ohms et un moteur 3” à sortie 1,4” NH3 aussi de 16 ohms, plus petit et de nouvelle génération par rapport au NH4 qui équipe les E12 et E15, S10 et IS10. L’enceinte est donc deux voies actives à 16 ohms, ce qui simplifie son exploitation sur tout type d’ampli en fonction de ses capacités.
Le cœur de l’enceinte est constitué par sa chambre acoustique qui en est à sa troisième génération, et bénéficie de progrès décisifs en termes de conception, simulation et maquettage en 3D. L’ouverture horizontale est de 100° et verticale de 12,5°. Un gros travail mécanique a aussi été effectué sur l’optimisation des modes destructifs dans le pavillon, les réflexions intérieures.

Les deux 7” sont placés très proches l’un de l’autre et orientés l’un vers l’autre. Au-delà des bienfaits de cette disposition, ce qui est intéressant c’est la combinaison de ce montage mécanique et du recouvrement de fréquences créé lors du filtrage à phase linéaire entre les 7” et la chambre. Cela contrôle la bande entre 600 et 1,2 kHz où intervient le raccordement entre grave et aigu. Ce recouvrement dépasse l’octave et bénéficie d’égalisations particulières.

Un coup d’œil offert par Didier dans l’IS7, une disposition des composants qui a fait ses preuves, mais avec quelques trouvailles mécaniques comme électroniques propres à la marque.

Enfin comme sur la S10/I10, deux évents latéraux améliorent la directivité du bas médium. Comme sur tous les HP de grave fabriqués dans l’usine d’Adamson, ce cône en Kevlar repousse les modes propres beaucoup plus haut en fréquence comparé au papier, dans une zone où le HP est filtré dans le haut.
Cette enceinte bénéficie enfin de l’acquisition par Adamson d’un robot Klippel, un système permettant des mesures polaires très précises en champ proche jusqu’à des fréquences basses.

SLU : Puisqu’on en parle, quelle enceinte accompagne l’IS7 pour le bas du spectre?

Didier Dal Fitto : Un nouveau sub de plus petite taille et il s’appelle IS 118. Il embarque un HP de 18” comme toujours à membrane Kevlar et aimant au néodyme. La charge est bass reflex et son poids est en dessous des 40 kg. Sa taille lui permet une accroche dans la continuité des IS7.

L’IS 118, aussi beau devant que derrière, et disposant de prises d’entrée et sortie des deux côtés pour faciliter la mise en œuvre cardioïde.

Plus que sub, il agit comme renfort de basses : une troisième voie active. Pour certaines applications, nous proposons des configurations en 4 voies avec un infra en plus, soit le IS119, le sub des IS10 qui, du fait de sa taille et son volume, descend mieux, soit le E119 tiré de la gamme Energia. Le ratio est d’un renfort pour 3 têtes.
Un frame spécifique accueille sub et têtes en accroche ou en stacking et il existe aussi un micro frame pour accrocher jusqu’à 8 boîtes. Désormais le côté HP du sub est indiqué par un discret « front », puisque sur les modèles de présérie, il était impossible de le distinguer. Les deux faces sont en effet identiques afin de réaliser des montages cardioïdes invisibles.

SLU : Est-ce que les ventes ont commencé ?

Didier Dal Fitto : Oui, nous venons de faire la première installation en Allemagne dans une église où de la musique live est jouée avec 10 IS7 et 2 IS118 par côté. Pour ajouter une note infra, deux IS119 sont posés au sol aussi par côté. La nouvelle version de Blueprint AV incorpore à la fois l’IS7 et l’IS118. Le fichier Ease est en cours d’achèvement. Je rappelle que Blueprint Av est gra-tuit et peut être téléchargé librement. Il nécessite simplement l’obtention d’une licence d’utilisation, une clé délivrée sur demande par Adamson. Dès le chargement, Blueprint marche mais s’arrêtera comme plein d’autres logiciels au bout d’un mois s’il n’est pas enregistré. N’hésitez donc pas à le faire avant de vous retrouver bloqués. »

Deux marques pour l’installation

SLU : Comment amplifie-t-on ce système ?

Didier Dal Fitto : « Comme il s’agit de produits d’installation, deux marques sont spécifiées : Lab.Gruppen et Powersoft.

Le D80L Lab.Gruppen, aussi bien dedans que du PLM mais moins cher. Merci qui ? Merci Guy ;0)

Guy Vignet : Tous les produits Adamson de touring sont et resteront contrôlés et amplifiés par des plateformes Lab.Gruppen et cela est le standard dans le monde entier. Pour l’installation uniquement, il est possible de choisir entre Powersoft et Lab.Gruppen puisque ces deux plateformes offrent des garanties en termes de qualité technique, de fiabilité et de performances. »

Deux 12K44 Lab.Gruppen, la solution chic et pour tout dire, pas très utile en installation, pour contrôler et alimenter le système IS7 et IS118.

Didier Dal Fitto : « Dans la gamme Lab.Gruppen, la série D se prête parfaitement bien à cette tâche, même si les PLM+ font évidemment aussi bien l’affaire tout en coûtant plus cher pour des atouts peu utiles en usage sédentaire. Le D est comme un PLM+ mais dont le coût a été réduit par l’abandon de boutons, afficheurs ou contrôles inutiles en statique.

L’avantage c’est qu’en série D, on trouve des modèles n’existant pas en touring et qui collent parfaitement aux besoins du marché de l’installation offrant toujours 4 canaux, Lake et Dante. Leur puissance totale leur sert de nom.
On a donc les 10 développant 1000 W au total et puis les 20, 40, 80, 120 et 200. A titre de comparaison, les 120 et 200 correspondent en termes de puissance aux 12K et 20K de touring.

SLU : Et avec du Powersoft ?

Didier Dal Fitto : Chez Powersoft, on se sert des Duecanali, Quattrocanali ou Ottocanali en fonction des configurations. Chaque référence Due, Quattro ou Otto existe en diverses puissances. On peut donc coller exactement à la réalité du projet.

La gamme Due, Quattro et Ottocanali d’installation de Powersoft et, plus ancien mais toujours vaillant quand il faut affoler les bobines, le K10. Deux pattes, mais de 5 kW.

Bien entendu on peut aussi se servir des X4 et X8, mais ce qui est vrai chez Lab l’est aussi chez nos amis italiens; c’est plus cher et la puissance délivrée par ces plateformes touring doit être exploitée pour que le jeu en vaille la chandelle. Le X8 délivre tout de même 8 fois 5 kW…

SLU : Certains presets Adamson sont donc « traduits » pour Armonia ?

Didier Dal Fitto : On est en train de s’en occuper avec une partie mesure et validation par l’écoute. Nous souhaitons garder la main sur les presets et les certifier afin de garantir à nos clients la même fiabilité dans le temps et le même rendu sonore. Les amplis eux-mêmes sont d’excellente qualité et par exemple un seul X8 peut amplifier 6 IS7 par côté, deux IS118 et avoir largement de quoi alimenter des infras au sol.

SLU : Combien de D80 seraient nécessaires pour cette même configuration ?

Guy Vignet : Forcément deux, ce qui en augmente naturellement le coût. Powersoft est très bien placé en termes de prix et représente une plateforme très intéressante sur un marché où les moyens par projet sont un sujet très sensible. Un X8 coûte le prix d’un ampli 4 canaux… »

Bravo les canadiens…

Arrive le moment de l’écoute des IS7. Elle va être basée sur une unique ligne de six IS7 complétée par deux subs IS118 en mode « infra » à savoir laissés aller le plus bas possible, une configuration préparée par Julien (un immense ohhhhhhh salue cette annonce NDR) Bien entendu les extraits proposés restent les mêmes.

84 kg de patate et finesse. Mon petit doigt me dit qu’on va très bientôt retrouver les IS7 sous le son S7 avec des accroches touring…

Les Fairfield Four et leur fameux These bones très bien enregistré en 1997, démontre une fois encore la qualité et la justesse des enceintes Adamson. Le son est plein, riche et détaillé. Les aigus du nouveau moteur 3” sont cristallins et reproduisent avec finesse le timbre sur les basses rondes des voix de ces chanteurs de gospel.
Une écoute de qualité HiFi. Aucune dureté, aspérité, aucune sifflante mais un sentiment de plénitude et un raccordement réussi entre les 7” et 18”.

Un IS7 dont le flash dévoile le jaune du Kevlar maison des deux 7”.

Fast company des Eagles donne un bon aperçu de la dynamique de ce système. C’est très satisfaisant, jamais agressif et, en 4 voies avec un infra, il doit être possible de « remonter » le grave dans les 18” des IS 118 et encore plus taper.
Enfin sur Wishing well de Michael Ruff, on perçoit clairement le potentiel de ce système car tout passe, des cymbales très brillantes jusqu’à la dynamique non compressée du morceau, sans que le liant de la basse ne soit jamais perdu.

Pour une si petite tête c’est saisissant. Bien déployé et complété dans le grave et l’infra, ce nouveau système donnera satisfaction dans des exploitations musicales y compris en live dans des petites salles et apportera clarté et justesse aux voix pour des usages plus sages. Une très belle réalisation.

D’autres informations sur :


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Sunrise Avenue tourne avec des Elation ACL 360i et Dartz 360

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De la mi-octobre au début décembre 2017, la tournée « Heartbreak Century »du groupe de rock finlandais Sunrise Avenue a sillonné l’Europe dans de petites salles avant que les cinq membres du groupe ne prennent la route des stades en 2018. La lumière, le décor et la vidéo ont été fournis par Ambion dont le siège est à Kassel, en Allemagne.
Le concepteur lumière Stephan Aue, qui a accompagné le groupe pour la première fois lors de leur tournée en 2015, a renouvelé sa collaboration pour cette tournée en intégrant dans son kit lumière des produits d’Elation Professional. Au total, dix Beam ACL 360i ont été utilisés, ainsi que cinq nouveaux Beam/Spots DEL Dartz 360. La tournée d’automne de Sunrise Avenue a marqué les débuts de ce projecteur led à faisceau étroit.

Les petites salles ont représenté un challenge particulier pour Ambion et Stephan Aue explique que le matériel de production au complet devait rentrer dans une seule remorque. « Nous n’avions droit qu’à 450 kg de cargaison, ce qui nous a beaucoup limités » dit-il. « La conception peut être un challenge dans les petites salles. Nous voulions installer un petit kit au sol et c’est ce que nous avons fait en utilisant des socles Ambion appelés Tanktrap.
Nous avons monté plusieurs niveaux verticaux de lumière de 1,5 à 3 mètres de haut sur un escalier. Un total de cinq Tanktrap étaient équipés avec dix ACL 360i surmontés d’un Dartz 360. Nous avons acheté l’ACL 360i il y a quelque temps et c’est un outil idéal pour ce type d’utilisation. Nous l’avions déjà utilisé sur The Dark Tenor et nous aimons nous en servir pour éclairer le sol sur de plus grosses productions. »

Stephan est également très satisfait du nouveau Dartz 360. « Nous avons remarqué le Dartz 360 à l’occasion d’une visite de LMP au sein de nos locaux » raconte-t-il. « Nous sommes immédiatement tombés amoureux et par chance nous avons pu l’essayer sur cette tournée. Il est très compact, c’est un excellent projecteur et nous sommes agréablement surpris par ses performances. »
Dans les plus petites salles de la tournée de Sunrise Avenue, le Dartz 360 a pu être exploité pleinement en tant que projecteur de faisceau à LED à part entière. Un de ses avantages était d’éliminer le risque qu’un projecteur Beam peut présenter dans de petits espaces. En dépit du faisceau étroit de seulement trois degrés et du faisceau puissant produit par son moteur LED RGB de 50 W ce projecteur ne présente aucun risque quelle que soit la proximité du public.

Extrêmement brillant, il produit un mix de couleur très homogène et délivre une puissance lumineuse comparable à celle de projecteurs montés en lampe à décharge plus puissantes. Il est équipé de onze gobos fixes, deux prismes et un Frost linéaire pour produire des effets de Wash.

Plus d’infos sur le site Best Audio et sur le site Elation

Robe MegaPointe, le robot

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Mes côtes me tirent des larmes de douleur. Sous mon cuir miteux, j’ai toujours un vieux pull marin, de l’époque où le froid des petits matins combattait avec la laine de grand-mère. Pour le moment, il comprime à chaque pas mon flanc écorché.
Je franchis l’ornière, agrippé à ma vieille BMW R100CS, une antiquité dure comme un bout de poutre et indestructible. Enfin je le croyais encore il y a 5 minutes. Avant le flash. Ce feu d’étoiles au fond des yeux qui fit vaciller ma brêle et m’envoya valdinguer dans le fossé.

J’ai de grosses mouches opaques autour du crâne et les idées marécageuses. Il faut surtout que je me casse de la route, les camions roulent dessus comme des boules de bowling. Et je n’ai pas envie de finir en Strike. Certaines bribes me reviennent, comme un tunnel de lumière qui surgit de l’horizon. Des phares peut-être, mais je ne connais rien d’aussi puissant. Et le seul engin dont je peine à me rappeler n’était pas plus haut qu’une roue de secours. Est-ce que je l’ai accroché ?
Vers la lisière toute proche, dans cette campagne perdue de Tchéquie, une suite d’entrepôts s’endort à mesure que le crépuscule s’installe. Un des bâtiments a un costume de plâtre tout neuf, et plus de portes que les autres. Je ne rejoindrai pas mon motel cette nuit, autant me trouver un endroit chaud. Je passe sous l’enseigne de néon. Un mot immense sourit au ciel. « Mega ». Rien de plus. Et pour l’instant peu m’importe, je force une serrure avec le tournevis et j’entre dans un beau bureau chauffé.
Un entrelacs de couloirs me permet de déboucher dans une grande pièce, haute de plafond, aux murs peints alternativement en blanc ou noir. De gros projecteurs se bousculent dans un coin, perchés sur des pieds de métal. Des câbles pendent sur des râteliers, entre des rangées de plaques de polyester. Un studio de photo ou de cinéma pensais-je, avant d’avoir la surprise de ma vie en allumant toute la lumière.

Un étrange robot trône, gros comme un lynx noir, sur une petite estrade. Son corps luit doucement sous la lumière des néons. Plastique injecté me dis-je. Les jointures parfaitement imbriquées et la précision du dessin (aérodynamique) n’ont pu être faites que dans une usine spécialisée, à la presse de 5 tonnes.

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Le plus gros du robot est composé d’une sorte de tuyère futuriste, longue d’une petite moitié de mètre, surmontée d’une large lentille transparente, large d’un demi-pied. La qualité du verre est irréprochable. Je soupèse rapidement l’engin, à peine plus de 20 kg. Compact, dense, mais avec des matériaux au poids réduit.

Une large fourche rotative à deux bras le raccroche à une petite base munie d’un écran, de deux poignées et de quelques connecteurs spécifiques. Le tout semble pouvoir s’articuler dans tous les sens.
L’étrier du socle enrobe parfaitement les contours hexagonaux de l’appareil. Je remarque que les quatre vis tenant le capot supérieur ont bougé. Avec un tournevis plat je les desserre d’un quart de tour.
La carapace de plastique glisse sans bruit, retenue par un câble d’acier. Un autre coup de vis et l’élingue se libère. Je fais de même pour la partie inférieure et je me retrouve face à une mécanique d’horlogerie protégée par deux larges turbines. Cartes électroniques, moteurs, pièces mécaniques ou en verre, tout semble construit spécifiquement par une industrie de pointe.

Les différentes chaînes de montage doivent former un consortium impressionnant, un village d’usines installé quelque part dans les territoires de la République Tchèque.
J’imagine cinq ou six cents ouvriers spécialisés à la manœuvre, répartis dans une demi-douzaine de chaînes de montage, certains en blouses, d’autres en bleu, avec cette étrange marque brodée partout, comme sur les pièces que j’ai devant les yeux : Robe. Une liasse de données techniques est coincée sous un pied, une documentation en plusieurs langues, archi-complète.


La Robe MegaPointe succède à la Robe Pointe, comme le complément parfait de la série BMFL. Conçu avec l’aide de nombreux éclairagistes, elle reprend les lignes de sa célèbre grande sœur, mais en poussant à l’extrême chaque fonction. Cette suite d’innovations témoigne de l’inventivité constante de Robe et bénéficie de son modèle industriel.
Chaque pièce est conçue puis fabriquée dans le complexe Tchèque, dans l’un des nombreux pôles optique, électromécanique, plastique ou sidérurgique. Seule la lampe, une exclusivité Osram pendant 5 ans, ainsi que quelques puces électroniques, sont sous-traitées. L’assemblage est réparti dans l’une des 6 chaînes de montage, avec un plein rendement prévu en 2018, où 1200 MegaPointe seront produites par mois.


La plaque du haut m’intrigue. Sur les flancs, coincés sous des longerons de plastique, deux pièces de mousse sont tenues par des scratchs, sans doute pour éviter les dépôts de poussières et de matières grasses. Signe qu’un appareillage particulièrement sensible doit être protégé. J’ôte les quatre vis cruciformes et fais glisser la pièce hors de sa cornière. Je découvre alors un bloc optique composé d’un double assemblage de lentilles sur guide métallique.

Les deux parties coulissent par le biais de courroies crantées. Quelques connecteurs séparés alimentent des moteurs, moins simples à enlever qu’une cassette de connexion mais plus fiables sur la durée.
Ce module ressemble fort à un train optique de zoom, avec une excursion hors du commun, et un champ focal immense. Machinalement je nettoie les cristaux et fais jouer avec précaution les courroies, en vérifiant leur tension. Dans le conduit maintenant libéré, de bien curieux dispositifs apparaissent.

Deux pétales de verre, comme passés au papier de verre, sont repliés tout près de la grosse lentille, à l’extrémité du robot. L’une est juste brossée, l’autre montre une texture de neige gelée, et les deux peuvent à tour de rôle ou ensemble se faufiler à l’intérieur du chemin optique.
De part et d’autre se situent deux pattes mécaniques armées d’un trio de gemmes brillant. Le trident le plus proche, à l’opposé des lames de Frost, présente trois prismes, chacun serti sur un engrenage rotatif.
Le premier, circulaire, a 8 facettes disposées en étoile. Le deuxième, 6 lames parallèles, et le troisième, un incroyable kaléidoscope à 32 faces.
Le deuxième diadème a aussi un prisme circulaire à 8 facettes, mais aux pentes moins accentuées, un prisme linéaire à 6 plans identiques et, à peine visible à l’œil nu, comme un cylindre gravé dans le verre. L’ensemble est assemblé de manière si condensée que chaque dispositif doit laisser sa place à l’autre dans le conduit de sortie. Les pétales ne peuvent se déplier si la première roue de prisme est engagée, tout comme les lentilles de focale dépliées à leur apogée empêchent l’insertion de la deuxième.


Pour accéder au cœur de la machine, je dois démonter les turbines situées de part et d’autre. J’ai déjà repéré deux ventilateurs au niveau des ouïes, derrière les filtres en mousse, et je suspecte les bras et la base du robot d’en accueillir d’autres. Mais le modèle qui me fait face est d’un autre calibre. Mon tournevis cruciforme vient rapidement à bout de cette armure. Les entrailles mécaniques s’offrent à moi.


C’est un dispositif d’air forcé pulsé, avec deux chicanes d’entrée comme le turbo d’un moteur. Sur le ventre, un bloc lacéré d’immenses ailettes, évacue la chaleur immense qui règne à l’intérieur.

Une étiquette jaune me dévisage. Danger électrique absolu. Grosse section de câble, plaque de protection qui masque à peine un jeu de bobinages et condensateurs.
J’ai en face de moi un transformateur particulier, un amorceur électrique capable de produire de fulgurants pics de courant. Ce robot noir contient un torrent d’innovations et de savoir-faire à l’usage d’éclairagistes avides de sensations et d’illusions.

La MegaPointe s’articule autour de deux pôles. Le premier, au plus près de la large lentille de 15 cm, entremêle un système zoom focal à deux lentilles sur courroie et deux roues de prismes. Les deux 6 facettes linéaires, les deux 8 facettes circulaires, le 32 facettes circulaire et le cylindrique se combinent avec les deux roues de gobos et les deux lames de Frost comme des gemmes au cœur d’un rocher abattu par la foudre.
L’immense profondeur de champ et l’excursion du zoom permettent d’exploiter un mode Beam de 1.8° à 21° et spot de 3° à 42°. Le shutter/dimmer, composé de deux lames aux bords dépolis, sait découper la lumière dans un stroboscope endiablé ou obscurcir lentement la violence de la lampe.


Un millefeuille de disques irisés mène la danse sur quelques centimètres. C’est si compact qu’il reste à peine l’épaisseur d’une pointe de crayon entre les roulements, et les moteurs forment une barrière infranchissable en bas de l’appareil. Je distingue, à mesure de mon exploration, des créations surprenantes. Le plateau le plus large contient d’autres engrenages, disposés comme sur un manège.
Neuf gobos de verre présentent différents symboles, hiéroglyphes inconnus pour la plupart. J’identifie cependant une nuit d’étoiles, et comme le pelage d’un fauve ou une pluie de feuilles d’érables. Les matériaux bénéficient d’un traitement spécial pour résister aux fortes températures. Je peux facilement détacher chaque pictogramme pour en changer le contenu, mais s’il me prenait l’envie d’en changer, je devrais sûrement contacter un représentant « Robe » pour bénéficier des mêmes propriétés.

Une roue d’effets est entièrement tatouée de trous discontinus, et l’autre roue de gobos voit sa peau de métal gravée de dix formes simples, et d’une suite de cinq trous de plus en plus petits. Les quatre dernières scintillent de belles couleurs. La première présente un arc-en-ciel de treize vignettes, composition alternant des couleurs franches avec des teintes pastel.
Les trois suivantes, bizarrement désaxées comme pour éviter les reflets ou la blessure trop vive d’un puits de chaleur, forment un ensemble cyan, magenta et yellow. Tout en bas, avant d’entrer dans la gueule du dragon, une dernière pastille, délicatement rosée, se tient isolée.

Le choix des gobos témoigne aussi de la volonté de Robe à proposer un hybride ultime. Située dans la zone basse du projecteur, la première roue contient 10 gobos simples, percés directement dans le disque de métal, ainsi que 5 trous à différents diamètres, pour simuler un iris. La deuxième roue permet de faire tourner 9 gobos interchangeables construits dans un verre spécial.
La puissance de la lampe impose à ces pièces sensibles une résistance accrue à la chaleur, qualité que devront valider les gobos personnalisés devant Robe. Les formes actuellement disponibles dans le projecteur butinent entre volumétriques psychédéliques, habillage naturaliste et standards revisités. L’ensemble de ses fonctions est compressé avec les plateaux de couleurs dans quelques centimètres, mais reste facilement accessible par démontage de tout l’arrière du projecteur.
Les trois disques de couleurs primaires et la roue de 13 teintes sont placés de biais par rapport à l’axe de la lampe, pour éviter les reflets et l’accumulation de chaleur. Conséquence des recommandations de nombreux éclairagistes consultés par Robe, les couleurs sont plus pastel, plus adaptées aux captations télévisuelles, théâtres et comédies musicales, tout en préservant les teintes franches des concerts plus électro et rock.


Enfin, ultime étape, dans un siège de fer, entourée de ventilation et de moteurs, apparaît la pièce maîtresse. Une lampe exclusive, siglée Osram SIRIUS HRI 470 W RO, est fermement ancrée dans son socle de céramique, encadré de quatre ressorts.
Ces guides lui offrent un débattement de plusieurs centimètres vers l’avant, une position d’attaque pour accentuer encore plus sa morsure.
Cet assemblage est entièrement démontable pour faciliter l’entretien et les réparations de la machine, toute la partie arrière peut être retirée.

Une fois les capots remontés, je décide d’étudier cette fameuse ampoule en virant les deux vis ¼ tour de l’arrière, puis en la dévissant d’un petit mouvement du poignet. D’allure modeste, elle ressemble à une fleur de porcelaine dont l’unique pistil aurait propulsé sa lumière d’airain en une longue ligne droite vers l’horizon. Sa corolle intérieure luit comme un miroir et sa courte tige en céramique s’agrippe à deux pôles électriques, ses racines à elle.

La lampe Sirius 470 W RO aura une durée de vie de 1500 heures si elle brille de toute la force de ses 470 W, et 2000 si elle s’économise à 380 W. Son flux lumineux dépend énormément des conditions d’utilisation, et de ses nombreux modes de fonctionnement. Mais, d’une manière générale, c’est zoom ouvert au maximum qu’il est le plus important.


Les mesures

Mode Spot faisceau serré

À 80 mètres de distance, zoom à 3°, le MegaPointe est capable d’impacter une cible de 4 mètres avec 2500 lux.


Mode Spot faisceau 20°

Mode Spot faisceau large

En Spot il atteint les 15 400 lumens à 42° d’ouverture, soit une efficacité de 33 lm/W, plus élevée que les 21 lm/W du BMFL qui demande 1700 W pour produire 36 000 lumens.


Mode Beam faisceau serré

Mode Beam faisceau 20°

En Beam, il émet 15 000 lm à 20°. En faisceau serré, 1,83° l’éclairement ponctuel est gigantesque, supérieur à 1 million de lux qui est la limite de mesure de notre luxmètre muni d’un filtre X10.
Trois mesures permettent de limiter sa puissance. En mode économique, son flux descend de 20 %. C’est moins de perte qu’en haute restitution de couleur (High IRC) où la baisse est de 30 %. Le mode « proximité » ne limite pas le flux, mais l’ouverture de zoom à 3° minimum, passe la distance de sécurité de 18 mètres à 8 mètres.


La courbe est de type Square


Situés à l’arrière, les connecteurs à cinq ou trois broches, ainsi que la prise Ethernet, accompagnent la fiche jaune PowerCon True One au-dessous du porte fusible.
Je fais le tour et, alors que je touche aux quatre boutons de navigation, l’écran s’allume. Il se retourne d’une pirouette et m’annonce son adresse DMX, un mode de fonctionnement compris entre 34 et 39 canaux, et une suite de protocoles oscillant entre RDM, W-DMX, ArtNet, MANet1 et 2 ou sACN. Le moniteur est tactile, toutes les caractéristiques s’affichent d’une pression du doigt.
Un message d’erreur apparaît, puis se résorbe. Sans doute un capteur avait apprécié mon remontage précis de la carrosserie et le déblocage de la lyre, les deux petites clenches situées près des bras. La nuit a descendu son rideau de velours quand je me saisis d’une console de pilotage DMX. J’ai pu facilement appairer ma console à un émetteur Lumen Radio d’un clic. Sur mon modèle, l’émetteur est déjà inclus dans la base du projecteur. J’allume la lampe. Des photons de poussière virevoltent le long d’une colonne de lumière aux bords d’acier.
La langue de feu du projecteur s’étire comme un long tube aux bords pratiquement parallèles. Le spectre des radiations de chaleur de la lampe s’effiloche dans son viseur, un léger tremblement pendant deux minutes, puis comme une onde qui tourne en périphérie de sa zone de projection. Une fois les effluves de la lampe stabilisées, la sensation disparaît.

Je m’amuse avec les paramètres de position. Ondulant avec légèreté, la lyre accélère à ma mesure et file avec célérité sans jamais trembler. Capable de balayer le plafond en quelques dixièmes de seconde, elle s’arrête net, avant de repartir à toute vitesse dans un autre sens. Elle se pétrifie encore une fois, son phare rangé dans une étagère toute proche, encombrée de cartons. Des cartons commencent à se consumer. Ce projecteur est, vraiment, vraiment incandescent.

La Mega continue de puiser dans les innovations passées de Robe, comme le stabilisateur de position EMS, l’option Wireless CRMXTM de Lumen Radio, le réglage de HotSpot, le Gobo Flat Field ou encore l’autofocus. Mais elle apporte aussi quelques nouveautés réjouissantes, tel le mode HighCRI, une sécurité en emploi de proximité, le Beam Shaper et des patterns d’effets réglables.


Alors elle ouvre son faisceau en de multiples rayons et m’englobe dans sa lumière. Resserrée à l’extrême, une étoile se tapit dans un mur de la pièce. Ses reflets enrobent l’espace d’une lueur blafarde. Sur le mur situé à cinq mètres, le diamètre de l’astre est quasiment celui de la lentille de sortie, et son éclairement dépasse largement le million de lux.

Avec cette ouverture, éclairer deux personnes de plain-pied demanderait le recul d’un stade, et la visibilité serait suffisante pour satisfaire tous les spectateurs massés sur la pelouse, au-dessus des 2000 lux imposés généralement par les caméras. Cette étoile a un volcan en son centre, un point chaud plus lumineux qu’à son horizon. Je gère le déplacement du chariot de la lampe au sein du projecteur, pour étaler ou au contraire intensifier son œil.
A son apogée, l’éclairement atteint les deux millions de lux, et l’impact est si brillant que personne ne peut le fixer à l’œil nu. Cette fonction Hotspot, dans un raccourci d’anglais, peut multiplier la luminosité centrale par sept, ou redescendre à un compromis acceptable d’un rapport de deux à trois fois entre le milieu et les bords.
Cette étoile enfle jusqu’à atteindre presque deux mètres sur le mur d’en face, avec un peu plus de 20 degrés d’ouverture. Les dérives lumineuses du centre sont apparentes, comme si on regardait un bol de lait sous un mauvais éclairage.

J’enclenche le Flat Field sur le deuxième disque de gobos, pas pour projeter une des formes disponibles sur le mur, mais juste pour métamorphoser son pinceau laser en une voluptueuse lune gibbeuse. Le mode Spot s’enclenche, l’étalement devient plus précis, les bords d’une netteté sans faille. Chaque respiration peut la faire grossir quatorze fois, sans jamais changer sa focalisation.

Une ombre passe à tout petits pas sur un côté, avant d’englober toute la lumière, telle une porte que l’on referme. L’éclipse disparaît de la même façon, après une période d’hésitation en début de variation, comme un seuil un peu élevé.

Avec son module de trichromie et sa roue d’aquarelle, le projecteur repeint la pièce aux couleurs pastel d’une scène de cinéma. À une vive vignette bleu nuit succède une lune de brique, noyée de sang, avant de laisser passer un énigmatique ciel violet. Une prairie sous le soleil et un vieux brin de lavande disparaissent.
L’ambre d’une ville nocturne et les fausses roses à la consistance de chewing-gum prennent leurs places. Puis les teintes fusionnent, jamais clinquantes, tout en retenue et subtilité, un arc-en-ciel clair-obscur pour conte fantastique.

Les mélanges CMY sont plus délicats qu’auparavant, et permettent un éclairage plus mesuré. La roue de couleurs s’inspire des teintes TV, remplaçant les jaunes et orange clinquants par de beaux roses ou lavande, et des CTO plus fins. Son faisceau glacial est calibré à 6570K, il n’est donc pas des plus à l’aise avec les ambres et rouge.
Le défaut naturel des lampes Sirius, avec un rendu des couleurs limité à 80, si peu gênant dans une utilisation tout en faisceau, trouve des limites en éclairage plus théâtral. Afin de satisfaire les plus versatiles des designers, un filtre minus green peut s’insérer en sortie de lampe pour remonter l’IRC à plus de 90, avec une perte de flux de presque un tiers. Cela permet aussi de descendre sa température de couleur à 5600K, et de retrouver un peu chaleur.


L’utilisation des gobos, prismes et animations me donne l’impression de découvrir encore et encore de nouveaux effets. Les gobos se font plus délicats que jamais, aussi naturalistes sur un décor de scène qu’efficaces dans les brumes d’un concert.
Je reconnais du vent son symbole, les ailes du moulin et les feuilles qui s’envolent. Le pelage de la montagne sous le soleil et les cailloux au fond de l’eau. Les engrenages des machines, le trafic à Paris et les vertiges de la ville. Et puis les phares dans la figure, les étincelles de boîtes de nuit et les flashs des journalistes.

Il y a le flou de la pluie et l’infini du brouillard quand l’un des deux couperets de Frost entaille le faisceau.

La partie consacrée aux effets est assurément l’une des plus fastueuses jamais développées dans une machine de cette taille. À la miniaturisation incroyable de ses composants répondent de vraies innovations. Les roues de prismes et la roue de gobos fixes se combinent ensemble ou séparément en une douzaine de tunnels psychédéliques. Le mariage des gobos rotatifs, de la première roue de prisme (la deuxième est bloquée par l’ouverture du zoom en mode spot) et de la roue d’effets, permet de recréer une multitude d’ambiances atmosphériques.


Si l’attaque franche de ses deux couteaux de Frost manque de subtilité sur les gobos, la MegaPointe sait les associer à son prisme cylindrique et sa focale, pour recréer des volets virtuels rotatifs, Beam shaper en anglais, permettant de projeter des faisceaux rectangulaires de différentes tailles.


Avec les macros disponibles, la Mega mélange dans un grand shaker ses mécanismes, et tout s’embrouille merveilleusement. Neige saupoudrée, flamme boréale, rugissement d’une tempête ou tourbillons de fleurs, cette Robe est une machine à créer du rêve. Bien plus qu’un Spot hybride pour set Electro épileptique, elle s’impose comme un vrai projecteur pour éclairagistes inventifs et exigeants.

Après une première vision privilégiée au Prolight&Sound et une sortie officielle au Plasa en septembre, la MegaPointe a fait une telle sensation que les 1500 modèles produits en 2017 ont déjà tous trouvé preneur, obligeant Robe à limiter les stocks par pays. Les premiers 24 ont été réservés par Dushow pour la tournée Florent Pagny, puis, par quantités réduites, les prestataires se battent pour avoir une part des quotas limités à 70 par mois. À partir de 2018, une hausse de la production permettra de répondre à toutes les demandes avec plus de 1000 projecteurs fabriqués par mois.
Robe France assure la distribution exclusive en France et propose la MegaPointe à 7950 € HT prix public emballage carton, 8720 € en flight case individuel et 8570 en flight case double.


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Best Audio & Lighting, nouveau distributeur d’Elation en France

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Elation Professional est heureux d’annoncer que Best Audio & Lighting a été choisi pour être le nouveau distributeur de leurs produits en France.
Best Audio & Lighting, une des filiales du groupe Dushow, qui a démarré il y a 30 ans la distribution des systèmes de diffusion Meyer Sound puis s’est diversifié dans le domaine de l’audio, s’ouvre aujourd’hui à l’éclairage.


Marc Librecht

“Un partenariat avec Best Audio & Lighting était une étape logique de notre développement sur le marché français” declare Marc Librecht, directeur des vente et marketing d’Elation en Europe.
« Renforcer la position de notre marque dans un pays européen aussi important que la France est une étape de notre stratégie de développement et nous sommes fiers de cette opportunité de travailler avec une entreprise aussi connue et respectée, appartenant par ailleurs au groupe Dushow ».

Sebastien-Nicolas

Sébastien Nicolas de Best Audio & Lighting declare :
“ Afin de servir au mieux le marché mais également nos clients, il est apparu comme naturel de proposer de l’éclairage en plus de systèmes de sonorisation. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de collaborer avec Elation et pensons que ce partenariat est gagnant-gagnant pour les deux sociétés. »
Best Audio & Lighting travaille avec des sociétés de prestation/location et aussi des clients rattachés aux secteurs du théâtre, des parcs de loisrs, des musées, de l’architectural entre autres. Leur expérience dans l’industrie technique du spectacle et leur réseau est un avantage pour que la marque Elation puisse se développer.

Alain Lheriteau

“Notre spécialisation dans les évènements live est notre force, car nous fournissons un excellent service à nos clients, » nous confie Sébastien Nicolas, ajoutant que cette ouverture à l’éclairage bénéficiera aux clients de Best Audio & Lighting.

Ce sont les raisons pour lesquelles un professionnel de la lumière comme Alain Lheriteau a rejoint l’équipe. « Dorénavant nous serons capables d’étendre notre marché à la lumière, mais aussi au secteur de l’installation et nous serons aussi dévoués à l’éclairage que nous le sommes pour l’audio ».
Ce nouvel accord de partenariat entre Elation Professional et Best Audio & Lighting entrera en vigueur le 15 février 2018.

Plus d’infos sur le site Best Audio et sur le site Elation

 

Chauvet France recrute un Responsable secteur Paris-IDF et Nord-Ouest

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Chauvet France, dans le Cadre de sa nouvelle filiale française recherche un responsable de secteur Paris-IDF et Nord-Ouest en CDI pour développer les ventes de la marque auprès de ses clients et prospects.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Chauvet crée une filiale en France

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Chauvet quitte son distributeur Algam pour créer sa filiale Chauvet France à Paris, prenant ainsi en charge la distribution directe et le service après-vente des marques Chauvet Professional, Chauvet DJ et Iluminarc à travers l’Hexagone. Pour Chauvet, dont les marques ont été représentées en France jusqu’ici et depuis plus d’une décennie par des distributeurs, cette nouvelle approche de distribution directe témoigne de son engagement sur le marché français et de l’importance de ce marché pour la société Américaine.
« Beaucoup de nos clients français achètent nos produits depuis des années. Le moment était venu de les soutenir en ayant une présence directe en France », a déclaré Albert Chauvet, PDG de Chauvet. « Avoir une présence locale nous permettra de répondre beaucoup mieux aux besoins spécifiques de nos clients. »

Chauvet France Team

Chauvet France se consacrera exclusivement à l’éclairage, un objectif qui, selon l’entreprise, améliorera également son niveau de service. « Nous croyons que l’éclairage mérite un engagement à temps plein », a déclaré Michael Brooksbank, directeur général de Chauvet Europe.
Chauvet France est composée de professionnels de l’éclairage chevronnés, parmi lesquels Martin Fournier, récemment nommé directeur commercial Europe, Jérôme Garnier, Nicolas Pommier et Juliette Masson.

« Nous mettons tout en œuvre pour offrir une expérience client de la plus haute qualité », a déclaré M. Fournier. « Nous avons une large gamme de produits, tous conçus pour pouvoir répondre aux besoins spécifiques de nos clients. » Chauvet France est la troisième filiale européenne et la cinquième filiale du fabricant basé en Floride dont les produits sont par ailleurs vendus via un réseau de distributeurs agréés dans plus de 100 pays.

  • Chauvet France est situé au 3, rue Ampère, 91380 Chilly Mazarin.
  • Les demandes de vente ou de service peuvent être adressées à FRsales@chauvetlighting.fr
  • Et Pour recevoir des informations de Chauvet France, vous pouvez vous inscrire en ligne avec le lien ici.

 

La BS recherche un Conseiller technique généraliste VPC (H/F)

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La BS, société spécialisée en vente de produits techniques (éclairage, sonorisation, textile, machinerie scénique, photo et vidéo) pour le spectacle et l’audiovisuel en France et à l’export recherche un conseiller technique VPC en éclairage, audio et vidéo.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :


La BS recherche 2 technico-commerciaux Sud-Ouest et Sud-Est (H/F)

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La BS, société spécialisée en vente de produits techniques (éclairage, sonorisation, textile, machinerie scénique, photo et vidéo) pour le spectacle et l’audiovisuel en France et à l’export, recrute deux technico-commerciaux itinérants, un sur le secteur le Sud-Ouest et un sur le secteur Sud-Est

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

La BS recrute un(e)Technico-commercial(e) itinérant(e) secteur IDF

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La BS, société spécialisée en vente de produits techniques (éclairage, sonorisation, textile, machinerie scénique, photo et vidéo), recrute un technico-commercial sur le secteur Ile de France pour promouvoir les produits de son catalogue auprès des théâtres, salles de spectacles, municipalités, associations, compagnies…

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

ISE 2018, la destination de l’industrie audiovisuelle mondiale

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La quinzième édition aura lieu à la RAI d’Amsterdam du 6 au 9 février et promet d’être la plus grande et la plus Intéressante depuis son lancement. Le changement le plus évident par rapport au salon 2017 est l’ouverture d’un nouveau hall d’exposition, le hall 15, ajouté pour répondre aux besoins des fournisseurs et prestataires de services désireux de prendre part à ce salon. Il sera localisé vers l’entrée.

La veille de l’ouverture

Le 5 février, soit la veille de l’ouverture du salon, des conférences sont organisées, toutes accessibles aux exposants et aux visiteurs de l’ISE.

La conférence de l’Audio Forum, explorera les opportunités et les challenges qui peuvent surgir au cours de la distribution de l’audio sur IP. Audio forum rassemble les mondes de l’audio AV et pro et cherche à améliorer le dialogue et la compréhension entre les professionnels du secteur. La conférence se concentrera sur les domaines suivants : transport audio digital, conception audio avec l’audio sur l’IP et protocoles audio digitaux.

La conférence Smart Building fera le point sur les toutes dernières technologies et des études de cas concernant les bureaux « intelligents », les maisons, les bâtiments et les villes. Une journée complète y est consacrée. L’édition 2017 avait attiré plus de 400 visiteurs et des conférenciers leaders dans leur secteur ont déjà confirmé leur intervention en février.
Le thème de cette année est « D’un bâtiment intelligent à une ville intelligente » et, nous confie Bob Snyder, le Président de cette conférence « Alors que de plus en plus de réseaux numériques recouvrent l’espace urbain, de nouvelles approches émergent. »

Le discours d’ouverture de l’ISE 2018

Carlo Ratti

La conférence Smart Building sera suivie du discours d’ouverture de l’ISE 2018, donné par Carlo Ratti, l’éminent architecte italien, inventeur et professeur au laboratoire Senseable City du MIT aux Etats-Unis. Dans son discours, Carlo Ratti explorera le concept Senseable Cities :
« Le déploiement croissant des capteurs et de l’électronique portative au cours des dernières années permet une nouvelle approche de l’étude de l’environnement bâti. La manière dont nous décrivons et comprenons les villes est en radicale transformation, parallèlement aux outils que nous utilisons pour les concevoir. »
Le professeur Carlo Ratti abordera ces sujets avec un point de vue critique à travers l’examen de divers projets auxquels il a participé. Une réception officielle d’ouverture suivra le discours de Monsieur Carlo Ratti et le buffet sera ouvert à tous. Une opportunité pour élargir son réseau et planifier les quatre jours à venir.

Autre nouveauté en 2018, la conférence TIDE se déroulera à l’hôtel Okura près de la RAI. Cet évènement est organisé par Avixa, l’association professionnelle anciennement nommée InfoComm International. TIDE est une conférence sur le leadership qui explorera l’intersection du contenu, de l’espace et de la technologie et qui montrera comment ces trois éléments peuvent se réunir pour créer des expériences immersives exceptionnelles pour les clients.

La World Masters of Projection Mapping

La nouvelle compétition des World Masters of Projection Mapping organisée en parallèle, présentera l’élite du mapping vidéo projeté en 3D. Cette compétition est une coopération entre le Festival de la Lumière d’Amsterdam, Integrated Systems Events (ISE) et la RAI d’Amsterdam. Le challenge artistique et technique pour les cinq artistes choisis sera de créer une vidéo artistique qui sera mappée en 3D sur l’architecture du EYE Filmmuseum afin qu’elle soit appréciée depuis différents points de vue : un challenge unique pour les artistes.

Photo ©Janus van den Eijnden

Le jury, dirigé par Lennart Booij, se réunira le 8 février et le gagnant sera annoncé à l’ISE le 9 février au matin lors d’une manifestation spéciale mettant en vedette les cinq finalistes. Durant cette période, les visiteurs de l’ISE auront la possibilité de s’offrir une croisière/dîner de deux heures partant du port de la RAI vers l’emplacement de la compétition en centre-ville. La vidéo gagnante et celle des autres finalistes seront également projetées sur le EYE Filmmuseum le vendredi après-midi après la clôture de l’ISE.

Les différentes zones technologiques

Lorsque le salon ouvrira ses portes, les 75 000 visiteurs attendus auront 15 halls à découvrir. Plus de 1 200 des principaux fabricants et fournisseurs de services seront regroupés par thèmes correspondant à sept zones technologiques : Education, Smart Building, Signalisation digitale, Pro Audio/Live events, communications unifiées et Résidentiels. Une centaine de lancements de produits est attendue. Il y aura par ailleurs et pour la première fois, une zone XR dédiée aux technologies de réalité virtuelle, de réalité augmentée et de réalité mixte.

Ci-après le plan du salon, en scrollant vous pouvez grossir l’image et découvrir le nom des exposant dans chaque espace.

Voici le plan du salon, en scrollant vous pouvez grossir l’image et découvrir le nom des exposant dans chaque espace.

En effet, une toute nouvelle XR Technologie Zone de près de 500 m2 a été installée à l’arrière du Hall 8. La pièce maîtresse de cet espace sera apportée par Holovis. Cette société est leader dans la conception d’expériences sensorielles dans les secteurs du divertissement, de l’industrie et du commerce de détail. Un X Reality Hub accueillera une série d’ateliers et de présentations tout au long du salon.

Les prix des innovations : InAVation Awards

Se déroulant le soir du premier jour du salon, cet événement ne cesse de se développer et apportera une fois de plus la reconnaissance au meilleur de l’industrie audiovisuelle mondiale. Les gagnants de toutes les catégories “technologies et projets” seront annoncés au cours du Project Awards qui réunit les meilleurs intégrateurs et consultants mondiaux.

Les présentations de produits et études de cas

Sur trois scènes situées parmi les stands seront organisées des présentations de 30 minutes visant à mettre en avant les entreprises innovantes et des études de cas conduites par les exposants, des partenaires et des consultants.
Ces sessions sont ouvertes à tous les visiteurs et aucune réservation n’est nécessaire. Pour 2018, ces agoras se nommeront CEDIA Smart Building Solutions Theatre sponsorisée par KNX, l’AVIXA Unified Communications Solutions Theatre sponsorisée par Crestron and l’AVIXA Commercial Solutions Theatre sponsorisée par Crestron.

Les conférences

L’ISE 2018 sera donc une opportunité pour beaucoup d’assister à de nombreuses conférences et ainsi profiter de nombreuses opportunités de développement personnel. Cela inclut :

  • Digital Signage Summit ISE : Cette conférence d’une demi-journée se concentrera sur les dernières technologies concernant l’affichage dynamique. Elle est organisée par Invidis Consulting, partenaire de l’ISE et sera animée par Florian Rotberg.
  • Sports Venue and Fan Engagement Summit : Pour 2018, SVG Europe fait équipe avec les publications PanStadia & Arena Management Magazine pour créer un sommet se concentrant sur l’expérience globale dans un stade moderne et en particulier vers les technologies visant à améliorer l’engagement des fans. La conférence sera constituée d’exposés et de présentations par des diffuseurs, fournisseurs de services, architectes, concepteurs et consultants.
  • XR Summit : C’est une nouvelle conférence d’une journée complète qui présentera les derniers produits de réalité virtuelle et de réalité augmentée, les flux de travail et les solutions disponibles pour le marché de l’audiovisuel. C’est le partenaire VR Days Europe qui la produira et elle sera animée par Benjamin de Wit le directeur du festival VR Days.

Les ateliers formation

Comme toujours il y aura une grande variété de formations produites par CEDIA et AVIXA. Elles commenceront la veille de l’ouverture du salon et seront accessibles sur toute la durée de l’événement. Tous les détails sont disponibles sur le nouveau site d’accréditation en ligne, l’ISE Ticket Shop.

Le directeur de l’Integrated Systems Events, Mike Blackman nous confie : « Nous sommes convaincus que l’ISE 2018 sera l’exposition la plus excitante de l’histoire du salon. Comme toujours, nous avons écouté les exposants et les participants et passé les six derniers mois à concevoir une manifestation qui offrira une expérience inoubliable. »
Pour avoir les dernières mises à jour du salon, visitez le site internet d’Integrated Systems Europe

 

GL events implique le MegaPointe Robe à la Fête les Lumières

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©Frédéric Fuentes

Du 7 au 10 décembre dernier, comme chaque année depuis 1852, les lyonnais ont déposé des bougies à leurs fenêtres et sont allés en ville admirer les installations exceptionnelles de la Fête des Lumières.
Parmi les nouveautés 2017, le MegaPointe s’est invité avec GL events Audiovisual sur deux œuvres remarquables.

La première, sur l’esplanade de la Grande Côte à la Croix Rousse, faisait résonner les bandes originales de films culte ayant pour scène des marches d’escalier. Les concepteurs du projet Genius Scala que sont Guerric Pere, Jean Claude Durual et Aurélie Legougouec, de la société ILEX spécialisée dans l’aménagement Urbain, désiraient avoir des traceurs. L’idée étant de reproduire les faisceaux déchirant le ciel, du célèbre effet Hollywoodien, pour ouvrir la première séquence d’un film.

Alexandre Trapon, responsable technique lumière de GL events Audiovisual a tout de suite pensé au MegaPointe Robe, comme il nous le confie : « Quand j’ai su que nous pouvions être livrés à temps, sans hésiter avec Jean Pierre Cary, le pupitreur, nous nous sommes dit : « c’est le projecteur idéal. » et nous en avons installé 6. Et comme nous savions que le MegaPointe était polyvalent, nous en avons positionné 14 de plus sur une autre installation »
En effet, la deuxième œuvre qui recevait le MegaPointe était installée sur la piscine du Rhône. Le projet Météore, conçu par Jérôme Donna et Simon Milleret Godet de la DEP de Lyon (Direction de l’Eclairage Public) utilisait l’architecture du centre nautique Tony Bertrand sur les quais du Rhône, pour l’éclairer tel un vaisseau spatial sur lequel un météore venait dévoiler la ligne d’horizon.

©Thierry Perre

©Stephane Leger

« Jérôme Donna souhaitait un projecteur puissant et hybride pour éviter d’installer trop de sources, commente Alexandre. Ici, les MegaPointe ont servi à faire du faisceau pour éclairer les arêtes du bâtiment mais également à faire un Wash sur les murs. Nous en avons utilisé 14 avec Jérémie Halloin au pupitre. »

GL events Audiovisual avait commandé le nouveau projecteur de Robe dès son lancement, ce qui lui a permis de disposer de 24 machines pour le grand bonheur des concepteurs lumière lors de cet événement.

Montée de la Grande Côte :
Agence ILEX : Guerric Pere, Jean Claude Durual et Aurélie Legougouec
GL events Audiovisual : Frédéric Fuentes, Alexandre Trapon, Jean Pierre Carry

Piscine du Rhône :
Mairie de Lyon Direction de l’Eclairage Public : Jérôme Donna, Simon Milleret Godet
GL events Audiovisual : Frédéric Fuentes, Alexandre Trapon, Jérémie Halloin, Jérôme Toutin


Et d’autres informations sur le site Robe

 

RME présente l’ADI-2 DAC, convertisseur N/A 2 canaux haut de gamme

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RME Audio, fabricant allemand de solutions audio numériques, présente l’ADI-2 DAC, un convertisseur numérique/analogique 2 canaux haut de gamme dans un format demi-rack (19”), doté de performances de haut niveau et qui s’adresse aussi bien aux professionnels de l’audio (pour le studio par exemple) qu’aux amateurs exigeants.
Equipé de convertisseurs (numérique-analogique) de dernière génération (32 bits / 768 kHz), de la technologie RME SteadyClock FS pour réduire au maximum le jitter (gigue d’horloge) et d’un puissant processeur DSP, l’ADI-2 DAC offre une conversion et une lecture des fichiers numériques sans compromis. L’appareil est par ailleurs équipé de deux sorties casques hautes performances dont l’une est spécialement dédiée aux transducteurs intra-auriculaires.

L’ADI-2 DAC est issu de l’ADI-2 PRO, convertisseur (A-N/N-A) de référence plusieurs fois primés. Il offre plusieurs options d’entrée : SPDIF coaxial (compatible AES/EBU), SPDIF/ADAT optique (Toslink) et port USB2 (asynchrone). Le signal converti est disponible sur des sorties XLR symétriques et RCA asymétriques avec le choix de la correspondance pleine échelle (niveau max analogique pour 0 dBFS à 19, 13, 7 ou 1 dBu en symétrique) ainsi que sur des sorties casques en jack TRS standard et mini-jack.
En outre, il dispose de fonctions de traitement du signal avec le DSP incorporé parmi lesquelles un égaliseur paramétrique 5 bandes, un réglage simple de tonalité, des réglages de Crossfeed et un système innovant de contrôle physiologique (Loudness) pour les sorties analogiques. Pour le rendre encore plus polyvalent, le convertisseur N/A propose une fonction d’enregistrement USB pour les signaux entrant en SPDIF. L’ADI-2 DAC peut alors fonctionner comme interface audio 2 canaux pouvant traiter des signaux en 192 kHz et lire des fichiers jusqu’en 768 kHz, avec prise en charge DSD et PCM.

Deux amplis casque dont un dédié transducteurs intra-auriculaires (IEM)

La section casque, particulièrement puissante, est prévue pour connecter à la fois des casques studio et Hi-Fi à haute impédance (de 16 à 600 ohms) sur la sortie  » Extreme Power  » (1,5 W avec Zs = 0,1 ohm) avec un niveau max de 22 dBu (pour charge supérieure à 100 ohms) mais également des casques modernes intra-auriculaires de haute qualité (même en 8 ohms).
Ces derniers ont souvent une sensibilité très élevée et RME a développé une amplification qui leur est adaptée avec une puissance moindre (niveau de tension) mais un plancher de bruit encore abaissé. Grâce à son excellent rapport signal/bruit (120 dB-A) et à sa très faible distorsion (inférieure à 0,001 % sur toute la bande quelle que soit la sortie), l’ADI-2 DAC répond ainsi aux besoins des professionnels de l’audio et des audiophiles.

Une interface utilisateur flexible

Pour que les utilisateurs est un accès rapide et intuitif aux différentes options d’entrées / sorties ainsi qu’aux fonctions de traitement, l’ADI-2 DAC dispose d’une interface utilisateur ergonomique avec un écran haute résolution afin d’utiliser au mieux les nombreux outils, comme l’analyseur interne basé sur le Spectral Analyser issu du logiciel d’analyse professionnel RME DIGICheck.
Les couleurs d’affichage et le fond d’écran peuvent être inversés pour s’adapter aux yeux et aux environnements sensibles.

Enfin, l’AutoDarKMode (lorsque sélectionné) éteint automatiquement l’écran ainsi que toutes les leds au bout de dix secondes. La télécommande fournie avec le convertisseur rend son usage encore plus simple.
De nombreuses fonctions sont disponibles, dont les réglages de volume, de sélection de sources ou encore d’activation/désactivation de l’égaliseur. Et 20 fonctions différentes sont librement assignables aux quatre touches programmables.
L’appareil nécessite une alimentation DC murale externe 12V – 2A (à découpage universelle 100 V-240 V AC référencée NT-RME-2) livrée avec le produit et différents câbles sont proposés en accessoires de même qu’un châssis pour montage en rack.
L’ADI-2 DAC sera disponible début février, au prix de 999 € TTC.

  • Voir les Caractéristiques globales de l’ADI-2 DAC avec le lien ici
  • Et Plus d’informations sur le site RME

Audinate lance la série Dante AVIO

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Audinate introduit la gamme Dante AVIO qui sera présentée au NAMM puis à l’ISE, une famille d’adaptateurs réseau 2 canaux (AES, USB et analogiques en entrées et sorties) qui permettent de connecter facilement des équipements audio analogiques et numériques traditionnels à un réseau Dante (ou compatible AES67). Chaque adaptateur Dante AVIO agit comme un périphérique réseau Dante complètement indépendant, permettant aux équipements existants de bénéficier des avantages de l’audio en réseau.

Ces dispositifs bon marché (Audinate indique pour le moins cher un prix de 129 dollars US) peuvent transmettre de façon transparente des flux audio non compressés de haute qualité sur de longues distances sans les problèmes de bruit et de masse associés aux connexions analogiques. Les adaptateurs Dante AVIO permettent aux professionnels de l’audio de pérenniser leurs équipements « non connectés » réseau, et les rendre inter-opérables avec plus de 1250 produits compatibles.

AVIO 2CH AES3

AVIO 2CH Analog-In


« Les réseaux audio ont connu une croissance rapide, mais nous reconnaissons qu’il existe encore des millions d’appareils d’extrémité qui pourraient bénéficier de la flexibilité et de l’évolutivité offertes par Dante », déclare Lee Ellison, PDG d’Audinate. « Notre nouvelle gamme d’adaptateurs Dante AVIO permet aux ingénieurs du son, aux intégrateurs de systèmes et même aux amateurs d’enregistrement domestique d’intégrer facilement leur équipement audio dans un réseau Dante. »
Les adaptateurs analogiques Dante AVIO sont disponibles en tant qu’entrées ou sorties dédiées avec un ou deux canaux audio. Ces adaptateurs permettent aux mélangeurs, pré-amplis micro, boitiers de direct ou autre de se connecter à un réseau audio Dante, tandis que les adaptateurs de sorties analogiques sont parfaits pour piloter des amplificateurs, des enceintes amplifiées ou des enregistreurs ne disposant pas d’interface réseau. Les longs câbles analogiques peuvent être éliminés et le routage est géré via le logiciel Dante Controller. Enfin, l’alimentation des adaptateurs s’effectue via le réseau en PoE, simple, isn’t it?

AVIO 2CH USB

L’adaptateur USB Dante AVIO* connecte n’importe quel ordinateur à un réseau audio Dante sans logiciel supplémentaire, fournissant une entrée et une sortie stéréo pouvant être utilisées par n’importe quelle application audio.
Idéal pour les présentations et les salles de conférence.
* L’USB AVIO ne supporte que l’Audio Classe 1 (donc pas de pilote nécessaire sous Windows) et uniquement en 24 bits/48 kHz (pas de 96 kHz).

L’adaptateur AES3 Dante AVIO fournit une entrée et une sortie stéréo, préservant les investissements dans les DSP, les mélangeurs, les compresseurs, les pré-amplis connectés en AES3. Tout périphérique AES3 peut être connecté à un réseau Dante sans dégradation du signal puisqu’il n’y a pas de conversion de signal supplémentaire.

Audinate présentera en premier cette nouvelle gamme d’adaptateurs Dante AVIO lors du NAMM à Anaheim (Californie), du 25 au 28 janvier, et ils seront disponibles dans le courant du deuxième trimestre.

Focus Venue de Fohhn, droit vers le futur

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Il y a plusieurs façons de faire du son, mais depuis 25 ans et l’avènement de la ligne source, on n’a fait qu’améliorer ce concept. Fohhn a décliné en mode touring son idée de ligne droite à faisceau pilotable et plus de 600 visiteurs ont découvert Focus Venue « The sound of future ».
Pour mieux faire connaître la marque et permettre au plus grand nombre de visiteurs de découvrir Focus Venue, Fohhn et son importateur français Rock Audio, ont eu l’idée de louer durant les JTSE 2017 un plateau TV vide à proximité des docks Pullmann et d’y accrocher leurs produits les plus représentatifs. Et nous y étions aussi.

L’impressionnant alignement de colonnes de la plus petite enceinte à Focus Venue montré ici en deux kits différents, et de subs avec un montage en arc sub de 8 PS-9

Une première soirée sur invitation a vu se presser un grand nombre de prestataires et de décideurs pour une découverte en détail de l’ADN de Fohhn, sa démarche « digitale » et surtout pour écouter en avant-première Focus Venue, le premier système ouvertement touring du fabricant allemand.

Retour vers le futur avec Uli & le Doc Borreau

Rien de tel pour commencer qu’une balade dans un passé pas si lointain avec deux personnages très hauts en couleur et en décibels : Uli Haug, cofondateur et directeur du marketing et des ventes de la marque allemande et Daniel Borreau de Rock Audio, le distributeur français de Fohhn. On leur laisse la parole, mais à l’écoute de notre dictaphone, que c’est dur de taper ce texte…sans rigoler!

Dos à 8 PS-9, de sacrées soufflantes, et de gauche à droite, Jochen Schwartz, le PDG de Fohhn, Uli Haug, le directeur du marketing et des ventes et Daniel Borreau, la tête et les jambes de Rock Audio.

Si vous ne connaissez pas encore cette société allemande, elle est née en 1993 de l’association de Jochen Schwartz et Uli Haug qui ont eu la bonne idée de choisir le nom Fohhn et pas comme d’autres avant eux et toujours à Stuttgart, leurs initiales s&h. Jochen étant clavier et Uli ingé façade, après avoir utilisé les systèmes disponibles à cette époque ont eu envie de concevoir des enceintes meilleures ou différentes, voire les deux, avec trois idées conductrices : qualité, simplicité et innovation.

Plus d’une centaine d’invités sont présents pour ce lancement parisien et sonore de la Focus Venue.

Le premier produit sorti, en 1996, a été l’Easyport, une enceinte de public address intelligente et sur batterie, toujours au catalogue 20 ans plus tard, et qui s’est vendue sous plein de marques différentes. Ce petit produit lance Fohhn et à partir de 2001, un virage fondateur est pris, celui du digital à la fois dans l’amplification comme dans celui du contrôle des haut-parleurs, sans doute la clé de son succès. En 2005 sort Linea Focus la première enceinte active embarquant un DSP et contrôlable à distance.
Ce modèle, même si amélioré, existe lui aussi toujours au catalogue. La maîtrise des amplis numériques, du processing temps réel et de la communication avec un soft de pilotage déporté, incitent alors le directeur du développement électronique de Fohhn, Bern Nimmrichter, à plonger dans le beam steering, le pilotage des faisceaux sonores ou encore la directivité contrôlable avec un rêve en tête, celui d’être en mesure de le faire sur tout le spectre sonore et d’être capable d’offrir au marché une gamme complète de produits couvrant tous les besoins.

Le Fohhn que l’on connaît aujourd’hui est né, mais tout reste à faire. 4 années sont nécessaires pour mettre au point le Linea Focus, qui sort en 2009, et le marché réagit positivement y compris en France grâce au travail de Daniel Borreau, car ce produit résout nombre de problèmes avec sa petite taille et son contrôle de la directivité qui est devenu une réalité. Le prestataire français Silence rentre dans boucle pour l’exploiter en TV. 2011 voit l’arrivée du plus puissant Focus Modular, le premier système en colonne, modulaire et à contrôle actif de ses faisceaux, où le grave aussi est dirigé et est complété par un sub très innovant, le PS-9.

Trois époques, trois produits emblématiques de Fohhn avec à gauche Linea Focus, accroché au milieu deux lignes de Focus Venue et à droite Focus Modular.

Ce système, dont le diamètre est celui d’un ballon de foot, a été notamment employé avec succès par Silence pour sonoriser la Fête de la musique place du Capitole à Toulouse ou encore a été installé en fixe à l’Opéra Bastille à Paris. La dernière déclinaison, de loin la plus puissante de la gamme Focus, est le système modulaire Venue, conçu pour le touring et la diffusion de puissance à très longue portée, tout en disposant de la même simplicité de mise en œuvre et technologie de guidage de Fohhn. Tout ceci demande beaucoup de matière grise et ça tombe bien car l’équipe de R&D est composée de 20 ingénieurs, une équipe qui comme la fabrication et l’administration, est située dans les locaux de Nürtingen près de Stuttgart. Tout est fait maison ou provient de partenaires allemands, du plus petit au plus gros produit.

Le futur du line array est d’être droit

Chris Bollinger à gauche et Daniel Borreau présentent le module FV-100.

Après cette belle entrée en matière, place à Chris Bollinger, ingé application Chez Fohhn et forcément à même de nous expliquer plus en détail le système Focus Venue. The future of line array is straight, le futur de la ligne source est d’être droite, tel est le credo qu’il martèle en préambule, puisque l’orientation et la conformation du faisceau vertical est entièrement électronique, mais les principes acoustiques reposent sur la ligne source modulaire.

Deux modules actifs composent Focus Venue. Le plus petit en taille s’occupe de reproduire les plus petites fréquences, celles aigües et s’appelle FV-100. Il travaille à partir de 800 Hz et dispose pour cela de 8 moteurs de 4” à sortie 1,5” et de 8 autres moteurs de 1,75” à sortie 1”. C’est donc un module à deux voies actives dont chacun des 16 transducteurs dispose de son ampli numérique développant 250 W, précédé par son DSP.

Une vue du manifold, le collecteur dans lequel aboutissent notamment les 8 moteurs 4″ Eighteen Sound de la tête FV-100.

A un mètre, la pression max est de 150 dB SPL. Deux modules délivrant 156 dB à 1 mètre, en appliquant une décroissance de 4 dB environ par doublement de la distance, on arrive à 130 dB à 100 mètres.
Tout ce qui se trouve en dessous de 800 Hz est confié aux bons soins du module FV-200 qui dispose pour cela de 8 HP de 10” à longue excursion, pavillonnés, montés par paires et alimentés par 4 amplis numériques de 1 kW contrôlés par 4 DSP. Le SPL max étant de 145 dB, le ratio tête renfort est de deux FV-200 pour un FV-100.
Chaque module dispose aussi d’un système télécommandable à distance appelé CDT pour Convertible Dispersion Technology, dont le rôle est de le basculer mécaniquement d’un mode bass reflex à un mode cardioïde.
Cette option est très importante car la mise en colonne de systèmes très directifs génère une onde arrière, une sorte d’effet miroir qui peut se révéler très gênant, surtout quand l’on connaît le spectre très large reproduit par Focus Venue. La chute à l’arrière du système atteint jusqu’à 24 dB dans le bas médium, autant dire, beaucoup d’énergie en moins.

La différence la plus notable de Focus Venue comparé à une ligne de boîtes classiques réside dans la simplicité de mise en œuvre où il suffit d’assembler et de lever la colonne. Puis à l’aide d’une souris et de Fohhn Audio Soft – le logiciel intégré de la marque contenant tous les modèles et gérant tous les aspects de leur mise en œuvre – de choisir la zone à couvrir au dixième de dB près. Il est aussi possible de couper le faisceau en deux lobes distincts pour éviter, par exemple, une zone réfléchissante ou bien pour concentrer l’énergie sur 2 balcons distincts.

Chris et Daniel Borreau nous démontrent en quelques secondes les avantages d’un beam steering maitrisé comparé au montage classique d’une ligne dans la mise en œuvre de la diffusion d’une prestation type.

Chaque faisceau dispose de l’ensemble des réglages et notamment le niveau, ce qui facilite l’obtention d’une pression équivalente sur deux zones qui peuvent avoir une distance différente par rapport au plateau. Le fait de couper le faisceau en 2 se fait électroniquement et pas par partage des transducteurs, ce qui garantit le maintien d’un front ligne source cohérent.

Un exemple de double lobe proche de ce qui se passe à l’Opéra Bastille ou le FV-100 du bas de colonne tire à la fois sur l’orchestre et sur le premier balcon. Ce qui est simple avec la technologie Fohhn se révèle impossible avec un line array ou bien des enceintes point source.

Autre avantage notable, il est aussi possible en perdant quelques dB de SPL, de lisser les lobes secondaires et réduire d’autant la pollution et les réflexions dans la salle comme sur le plateau. Cette fonction s’avère très précieuse dans des milieux réverbérants.

Une vue d’un tir horizontal classique avec ses lobes secondaires ou asymétriques

Le même avec le lissage enclenché. Ca se passe de tout commentaire.


Une vue d’un réglage spécifique et négatif excluant tout signal dans une portion précise, par exemple une passerelle ou une avancée de scène, sans pour autant pénaliser les premiers spectateurs.

La colonne étant droite, la latitude d’inclinaison du faisceau atteint ± 40° par pas de 0,1° ce qui peut paraître un luxe en champ proche mais est indispensable au lointain pour atteindre une grande précision dans la délimitation de la zone à couvrir ou à exclure.
L’ouverture du faisceau qui varie naturellement en fonction de la longueur de la colonne et du spectre à reproduire, est réglable entre une tête d’épingle et 90°, quasiment la réponse d’une enceinte point source.
Qui plus est, il est possible de travailler en négatif, à savoir exclure une zone et rétablir la couverture au-delà de cette zone.

Le Fohhn Interlock

Qui dit touring, dit rapidité et simplicité de mise en œuvre d’un système. Focus Venue dispose à cet effet de quatre accroches rapides et sécures, permettant de constituer des colonnes très facilement sans besoin d’aucune pièce ou outil additionnel.
Des accessoires sont prévus tels que des frames, des chariots verrouillant les éléments et prévus pour être pris par des fourches de Fenwick et même un pull back afin de pré-incliner toute la colonne et aller ainsi au-delà des 40° ou bien ne demander qu’une partie du tilt aux DSP de bord.

Le chariot très costaud portant une tête FV-100 et une unité de grave FV-200. Sur la tête est verrouillé un frame dont l’épaisseur de l’acier trahit le poids important des éléments, 92 kg pour le FV-100 et 135 kg pour le FV-200.

Le poids des mots, le choc des faisceaux

Chassez le naturel, il revient au galop. Uli Haug, les mains sur la console DiGiCo servant de matrice entre les différents systèmes, pendant que Daniel Borreau joue avec sa souris à fil et fait voler le son de sa voix.

La première démo sonore effectuée par Daniel après cette mise en bouche théorique est particulièrement instructive. D’un simple coup de souris, il fait disparaître sa voix ou plutôt, la remonte et la plaque contre le plafond et les gaines métal de la ventilation qui deviennent immédiatement sonores, là où au sol nous perdons toute pression en champ direct. C’est réellement saisissant, d’autant plus que ces mouvements en temps réel se font sans aucun bruit parasite apparent, un peu comme on éclaire ce que l’on veut avec une torche.

Le premier extrait musical de cette soirée est la version studio de The latest trick de Dire Straits, avec ses aigus cristallins, sa charley vitaminée et pour tout dire trop forte et son pied sec et assez haut perché. Le rendu par Focus Venue est exactement celui du disque que nous connaissons tous par cœur et dont votre serviteur possède la version SACD. Les 64 moteurs face à nous sont précis à l’extrême. Ca claque et ça tape comme jamais avec un calage qui aurait mérité d’être un peu adouci et baissé de quelques dB dans le haut.

Gilles Hugo, traducteur, Daniel Borreau, interviewer et Chris Bollinger écoutent Chris Madden

Le bas médium et le grave qui retrouvent de la membrane et un arc sub de PS-9, apportent le complément d’âme nécessaire à chauffer et assoir le tout. Précisons immédiatement que ces impressions d’écoute sont à prendre avec des pincettes tant ce système est puissant, à très longue portée et que la salle où il est déployé, pour grande qu’elle est, ne permet ni le recul, ni le volume d’air nécessaires à son épanouissement.

L’écoute suivante bénéficie de la présence de Chris Madden qui mixe Anastacia et a été l’un des premiers techniciens à utiliser en salle Focus Venue avec cette artiste lors d’un showcase. Il a été invité à cet effet chez Fohhn pour découvrir le système et faciliter sa prise en main. Il est spécialement présent à Paris avec un multipiste en 96 kHz du concert et son mix sur S6L pour démontrer les capacités live de ces immenses colonnes.

Chris Madden sur sa console 6L prêtée pour l’occasion par Avid.

Malheureusement, autant l’artiste et ses musiciens délivrent une performance de qualité, le mix très, très anglais de Chris, compressé au-delà du raisonnable et assez peu équilibré, ne permet pas de juger du rendu de ce système avec de la musique live, au-delà du fait que Focus Venue peut envoyer le bois, un train de stères de bois. On profite néanmoins de ces quelques notes puissamment jouées pour passer derrière les colonnes et constater qu’en dehors des subs PS-9, rien, absolument rien ne subsiste au-delà des retours de la salle. C’en est impressionnant car pendant que devant on a largement 105 dBA, derrière on peut se parler sans se fumer les étagères à mégots.
L’écoute oreilles reposées du lendemain matin confirme la première bonne impression. Sans subs et sans aucune égalisation, le système composé de deux têtes et deux unités de grave par côté – ce qui équivaut peu ou prou à 8 têtes de line array en deux fois 8 ” par côté – donne pleine satisfaction et délivre un grave solide auquel il ne manque que la dernière octave et un peu de niveau sur celle au-dessus.
La brillance et le côté un peu mordant dans le haut est bien atténué, ce qui prouve une fois encore la nécessité d’un réel calage du système.

Au cœur de la boîte avec Chris

Nous profitons de la présence de Chris Bollinger pour en savoir encore plus.

SLU : Comment effectue-t-on la mise en phase d’un système comme Focus Venue ?

Chris Bollinger : « Tout d’abord nous avons la possibilité de faire varier la fréquence de raccord entre les subs – dans notre cas des PS-9 – et le module bas médium FV-200 dont la réponse en fréquence va de 60 à 800 Hz. Ensuite il faut choisir et régler la zone de couverture des FV-100 et ensuite celle des FV-200.
Ce réglage est double et se fait séparément, d’autant qu’en fonction de la longueur de la colonne, la directivité du grave change. Dans le cas de la colonne que nous avons ici, 2,60 mètres, cela nous donne une possibilité de réglage jusqu’à environ 250 Hz. Une fois que ces deux réglages sont faits, on cale les délais entre haut et bas car le trajet n’est pas le même. Pour cela on emploie des sweeps autour de la fréquence de raccordement et on cherche un gain de 6 dB. Enfin on cale les subs. Bien entendu dans le volume que nous occupons, on a dû calmer de 80 à 130 Hz, mais pour le reste, les rideaux latéraux jouent bien leur rôle.

Uli Haug et Chris Bollinger

SLU : On a vu des photos où têtes et renforts sont soit en haut soit en bas et parfois les deux sont séparés en deux colonnes juxtaposées…

Chris Bollinger : On place comme on veut les modules. Il n’y a aucun recouvrement entre les deux et les pentes du filtre sont à plus de 30 dB/oct, il n’y a donc pas de risque.
En revanche pour que le couplage entre les renforts FV-200 soit une réalité, il ne faut pas interrompre la colonne. Il suffit de placer les aigus en partie en haut de la colonne et le reste en bas.

SLU : Combien de dB perd-t-on en basculant en mode cardioïde ?

Chris Bollinger : On en perd 6 devant, essentiellement dans l’octave 60 à 120 Hz mais plus de 20 db derrière. C’est donc un nettoyage très efficace voire indispensable en cas de captations multi micros comme en classique. En revanche il y a des applications comme par exemple le couplage de 5 colonnes de FV-200 à la verticale d’un plateau central (à la TM Array de Meyer NDR), où cette énergie est utile, et j’ai conçu un design pour un show où justement ce surplus entre 60 et 70 Hz lié à l’exploitation du plein potentiel des FV-200, m’évitera d’ajouter des subs au sol.

SLU : Et « lesser is better en audio »

Chris Bollinger : Toujours. Il peut aussi être intéressant de jouer avec un mur dès lors qu’on peut être par exemple à 30 cm de ce dernier. Dans ce cas on peut récupérer une partie de l’énergie sans basculer en cardioïde. Quoi qu’il en soit, notre système ne fait appel à aucun haut-parleur supplémentaire, on modifie simplement le trajet de l’onde arrière. La mise au point de ce système a pris du temps car tout ce qui est mécanique doit être testé afin de garantir son parfait fonctionnement dans le temps avec les contraintes d’une manipulation parfois brusque.

SLU : On voit sous chaque module, une partie qui semble ouverte aux deux extrémités.

Chris Bollinger : C’est normal. Dans chaque module il y a un pavillon et ils se couplent quand on assemble les lignes.

Parfaitement soulignés par un heureux spot rouge, les bas des modules montrent l’ouverture faisant en quelque sorte communiquer un pavillon avec un autre. Cette ouverture existe aussi en tête de module.

SLU : Où en est-on de la finalisation des presets de Focus Venue ?

Chris Bollinger : Nous y travaillons à l’heure actuelle (inter effectuée le 20 novembre 2017 NDR). Nous ne savons pas encore si nous allons livrer un preset contenant des variantes qui tiennent compte du nombre de modules et de leur placement ou si l’on va n’en livrer qu’un accompagné d’une sorte de manuel expliquant les variations à opérer dans le calage pour tenir compte de la nature de son système. Notre système n’est pas difficile à mettre en œuvre.

SLU : Quel est le prix à payer quand on tire trop sur les DSP, je pense par exemple à un faisceau dévié au maximum à 40°.

Chris Bollinger : On entend quelque chose au-delà de 30°. Si l’on doit aller au-delà, il est bien plus malin de tilter la colonne mécaniquement, chaque module embarque pour cela un inclinomètre. 40° génère aussi des réflexions avec les ébénisteries et la grille avant. A 30° c’est parfait, on perd juste un peu d’énergie.

SLU : C’est facile de diriger des fréquences basses ?

Chris Bollinger : Bien sûr, beaucoup plus ; Il n’y a pas de lobes secondaires car les HP sont très proches les uns des autres, et c’est pour cela que nous n’avons que 4 amplis et 4 couples de 10”. L’avantage de Focus Venue par rapport à un line array classique c’est que nous travaillons le grave et l’aigu séparément, alors que dans le traditionnel, le couplage rend le grave directif pendant que la courbure de la ligne répartit l’aigu sur une zone plus importante. Ce n’est pas cohérent. Autre avantage énorme, l’absence de lobes secondaires que nous nettoyons très efficacement, nous apporte plus de précision et moins d’annulations de phase par réflexion notamment avec le sol. Contrairement à la légende qui veut que le beam steering soit nocif pour le son, c’est exactement l’inverse.

SLU : Comment se raccorde-t-on aux modules ?

Chris Bollinger : L’audio peut être fourni soit directement en AES/EBU, soit via notre protocole AIREA. Ce dernier comporte l’audio en AES/EBU mais en plus véhicule une tension de 50 V pour la commande des amplis et Fohhn Net Control pour avoir la main sur les DSP et rapatrier leurs données. AIREA permet de séquencer l’allumage des modules si ces derniers sont cascadés. La distance maxi pour le câblage reste 100 mètres essentiellement à cause de l’AES/EBU, mais dès la première enceinte connectée, le signal audio numérique est reconditionné dans chaque module. L’entrée numérique accepte toute fréquence rentrante mais convertit au format de travail qui est le 48 kHz, 24 bits.

SLU : Quelle est la latence du système ?

Chris Bollinger : Extrêmement faible car nous n’employons pas de filtrage FIR. Précisément de 0,84 millisecondes contrairement à l’ensemble de la concurrence qui retarde beaucoup plus pour effectuer du beam steering. Nous sommes très fiers du résultat de tant d’années de travail, et aussi du fait que toute l’électronique de calcul et de puissance est conçue et fabriquée chez nous.

Nouveaux subs et amplis

SLU : Sauf celle qui équipe les subs PS-9

Chris Bollinger : C’est exact. Mais nous sommes sur le point de finaliser nos nouveaux subs en 2×18”. Nous préférons ici encore développer notre propre matériel. Nous en avons besoin pour Focus Venue et qui plus est ils doivent pouvoir être accrochés, mais une version sans ferrures sera aussi disponible.
Ce nouveau sub est passif, équipé de haut-parleurs très puissants à très longue excursion et est équipé d’un évent particulièrement raffiné. On dispose chez Fohhn d’un ingénieur spécialisé dans les fluides qui a passé beaucoup de temps avec fumée et caméra pour l’optimiser et gagner encore du niveau. On aura aussi une version à un seul 18” et des modèles plus petits.

Une vue du nouveau sub 2×18″ simplement montré en statique lors de cette présentation de Focus Venue. Regardez-le bien, c’est le seul exemplaire qui existe pour le moment. La grille risque aussi de changer pour favoriser le plus possible le flux d’air.

Tous bénéficieront de la nouvelle ligne d’amplis maison et qui délivre, ou va délivrer en fonction des modèles et par canal, de 500 W à 4 kW. Il y aura à terme 6 modèles. Sur un châssis commun, ils acceptent des blocs à l’arrière qui comportent l’électronique nécessaire ainsi que les prises correspondantes. Cela leur offre la possibilité d’être attaqués sous différents formats et, en sortie, de pouvoir satisfaire l’installation avec des Euroblock et le touring avec des Speakon.
Tout nouveau format peut donner lieu au développement d’un bloc spécifique. Pour le moment on a Dante, Optocore, AES/EBU et analogique. L’autre particularité de ces amplis est d’être en mesure de soutenir la puissance de crête pendant 10 secondes, ce qui dénote d’avec les autres fabricants qui affichent une moyenne de 100 ms (un peu plus chez certains NDR). On ne sait pas si on gardera une valeur aussi élevée ou si on descendra à 5 ou peut être 3 s, mais quoi qu’il en soit, cela reste très important.

Le futur Fohhn DI-4.1000. Sobriété et efficacité.

Le même DI-4.1000 côté pile, rien de tel pour comprendre un appareil. Les modules sont ici en entrée l’AES/EBU et en sortie le Speakon. Remarquez aussi le port vert Status Control prêt pour l’emploi de cet amplificateur dans une configuration d’évacuation.

SLU : Vous avez la capacité de sortir d’un ampli, la puissance max sur des charges comme des subs pendant dix secondes sur tous les canaux à la fois ?

Chris Bollinger : Non, impossible sur une prise 16A. Mais sur un de nos amplis de 2×4 kW, un canal seul peut délivrer 4 kW en continu. Nous employons un PFC, un transformateur Planar et une topologie qui recycle le courant retour des haut-parleurs (et sans doute aussi une batterie de chimiques à forte capacité et très haut voltage en sortie d’alim et en sortie de PFC. NDR)

SLU : As-tu eu la possibilité d’écouter ton nouveau sub alimenté par ce qui sera son futur ampli et de comparer avec le PS-9 ?

Chris Bollinger : Oui, j’ai eu cette chance la semaine passée, et je peux te dire que c’est encore plus précis. Un système processé s’entend à bas niveau, la boucle d’asservissement se fait remarquer. Rien de tout cela avec nos futurs subs. Et ça tape très fort.

SLU : En termes de SPL ?

Chris Bollinger : Il est moins puissant que le PS-9. Il en faut presque deux pour pouvoir délivrer la même pression, mais ça ne me gêne pas. Avec ces nouveaux subs on va pouvoir créer des colonnes, des 360°, des colonnes cardio et surtout on pourra jouer avec la directivité via notre soft qui est très pratique puisqu’il calcule tout à ta place. »

PT-70. Quand il n’y en a plus, il y en a encore

Une dernière enceinte attire notre regard, accrochée très haut dans la salle. Elle développe une puissance peu commune avec un très joli respect du son malgré sa taille raisonnable. Bingo, c’est encore une nouveauté et s’appelle PT-70. Elle accepte 900 W et 3,6 kW en crête et délivre140 dB SPL avec son preset.
Ce n’est pas tout. La PT-70 dispose du volet présent sur Focus Venue et faisant varier sa directivité à la demande, le système CDT. On desserre un frein, on fait coulisser ledit volet, on le verrouille à nouveau et le tour est joué. La directivité est passée en cardioïde. Temps nécessaire : 5 secondes. Comme nous l’a dit Chris, cette idée a été testée et validée sur cette enceinte et ensuite, une fois motorisée, transposée sur le module Focus Venue FV-200.

La PT-70 avec son étrier tout en haut de la salle à côté d’une colonne Focus Modular et bien éclairée par une découpe.

La face arrière de la PT-70 en mode omnidirectionnel que l’on reconnaît au rond blanc en bas de la grille. Si on fait coulisser le volet en bas, apparaît la forme de cœur caractéristique, et on est donc en mode cardioïde. Le gros 90° sur l’étiquette indique la directivité du modèle, ici une 90°x50°

Passive et ne pesant que 39 kg, elle embarque deux 12” à longue excursion placés dans une chambre de compression et un pavillon, et un moteur de 1,4” débouchant sur un guide à directivité constante ouvrant à 90°x50° ou bien 60°x50° en position centrale, un montage quasi coaxial.

Le guide du moteur 1,4″ placé au milieu de l’enceinte, entre les bouches de sortie des pavillons des 12″.

Une vue de la chambre de compression placée face au dôme d’un des 12″. Le reste de la membrane est chargé par un pavillon qu’on devine. On sait comment faire grimper aux étoiles la sensibilité d’une enceinte chez Fohhn…

Conclusion ou Abschluss

Focus Venue, PT70, nouveaux subs, nouveaux amplis, vous l’avez compris, à Francfort cette année, ça ne va pas chômer sur le stand Fohhn et on risque d’avoir du mal à déguster les dernières cochonailles et les belles quilles du couple infernal Uli & Daniel tellement ils vont être sollicités. Il n’en reste pas moins qu’on tire notre chapeau à Fohhn et à l’esprit d’innovation qui habite réellement chaque membre de son équipe.

Derrière un slogan accrocheur mais parfois bien loin de la réalité comme leur : « The future of the line array is straight » se cache une réalité qui marche et qu’il faudra juger dans des conditions réelles et pour ça, quoi de mieux que d’avoir une ligne Focus Venue pour une presta ?
A l’instant où vous lisez ces lignes, Rock Audio a investi dans un système constitué de deux FV-200 et d’une tête FV-100. 150 dB SPL prêts pour toutes les démos et, avec l’aide de la maison mère, pour servir tous les projets les plus ambitieux. Pas de pitié pour les bananes coudées. En Allemagne on les préfère droites !

D’autres informations sur le site Rock Audio et sur Le site Fohhn

 


Johan Milet, des oreilles en or et de l’or dans les mains

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Johan, en pleine action lors de la balance d’un band de Gospel à Mons.

Ses oreilles droit venues de Belgique, ont notamment mixé Stromae, Gims, Lara Fabian, Véronique DiCaire, Garou…
SoundLightUp a eu la chance de croiser Johan entre deux tournées autour d’un bière. Blonde. Il n’a pas résisté à l’appel. Portrait d’un ingé son haut de gamme.

SLU : Et si tu nous expliquais d’où tu viens ?

Johan Milet : Je viens de la petite ville d’Ecaussines, au Sud de Bruxelles. Je suis arrivé dans la capitale il y a 17ans. J’ai fait mes études à l’IAD (l’Institut des arts de diffusion à Louvain-La-Neuve) et me suis spécialisé à l’époque dans le cinéma. En sortant de l’IAD, David Huyvaert m’a amené avec lui sur plusieurs plans et c’est ainsi que j’ai commencé le live. Je suis devenu indépendant et ai beaucoup travaillé en sonorisation pour une société belge nommée Blue Square. Ensuite, j’ai fait un an de post prod, ce qui m’a permis de vraiment maîtriser Pro Tools, mais j’ai préféré arrêter car ce domaine est trop rébarbatif pour moi.

SLU : On te connaît plutôt côté cour. Ça a commencé où ?

Johan Milet : J’ai eu la chance qu’on me propose de mixer les retours de la tournée  » Time of Gypsies « . Je dis  » chance « , mais le terme n’est pas forcément adéquat. J’avais 48 musiciens sur scène, 29 wedges, 3 h de show. J’avais une tranche par musicien et nous ne tournions pas avec notre table de mixage, ce qui fait que j’ai dû mixer le concert sur des Innovason, des Yamaha, des Midas, j’ai même eu l’honneur de mixer sur un mélange de XL3 et de Mackie 1604. A l’époque, les artistes m’avaient donné un surnom dont j’ai vite voulu me débarrasser : Lupo (traduction : loup) parce que j’avais pas mal de Larsen. Quand j’y repense, c’était malgré tout une super première expérience.

SLU : Comment es-tu passé de  » Time of Gypsies  » à des artistes comme Pleymo, Garou, Isabelle Boulay ou encore Lara Fabian ?

David Huyvaert, ami et collègue de Johan. Il a l’air très sérieux, mais rassurez-vous, il a également beaucoup d’humour.

Johan Milet : J’en reviens encore une fois à David Huyvaert. Il formait un excellent duo (FOH/Mon) avec David Wirtgen. Petit à petit David Wirtgen a enchaîné des jobs au Canada et a laissé une place vide en Belgique. David Huyvaert recherchait souvent un mixeur Mon pour le remplacer et je suis arrivé. Je me suis retrouvé à faire beaucoup de jobs avec lui. J’ai ensuite travaillé pour Pleymo avec Charles de Schutter (Pleymo, Superbus, M). Ma carrière commençait…
En revanche, je ne me suis pas limité au mix Mon. Des productions sont venues me demander de jouer deux rôles sur la tournée d’Isabelle Boulay : PA tech au montage et assistant retour pendant le show. C’était très instructif et ça m’a permis de rencontrer Rob Mancuso (mixeur mon) et Robert Meunier (mixeur FOH). Avec cette équipe, nous sommes ensuite partis sur la tournée de Lara Fabian où les rôles étaient identiques. Aux retours, Rob mixait pour Lara et moi, je venais l’assister pour les musiciens. On se partageait une H3000.

SLU : Un peu comme sur un piano : une sorte de mix à 4 mains ?

Johan Milet : C’est exactement ça ! Du coup le routing était sympa, si le musicien avait une demande, j’assignais son auxiliaire sur le master FOH, et avec mon vieux Sony 7506, je pouvais modifier son envoi sans perturber le travail de Rob. Cette tournée m’a appris beaucoup de choses, je comprenais la manière de bosser de Rob puisque, la plupart du temps, j’écoutais la même chose que lui. Il  » ridait  » énormément sur les VCA, avec beaucoup de mouvements de fader.
Cette rencontre m’a vraiment ouvert l’esprit sur le mix retour. En Belgique (ou ailleurs !), la plupart des techniciens engagés comme mixeurs se contentent d’un mix à plat : techniquement suffisant, sans défaut, mais aussi sans âme. Je pense que les techniciens qui font ce genre de mix jouent la carte de la sécurité : ne pas prendre de risque, ne pas créer de Larsen … A y réfléchir, sur un plan artistique, ce n’est probablement pas la meilleure manière de procéder.
Je suis du même avis que Johan, d’ailleurs, sur les bancs de l’école, on nous le disait déjà :  » A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire  » !

Le selfie 75% belge avec de gauche à droite Lionel Capouillez, Bertin Meynard, Armelle Pignon et Johan Milet.

 

SLU : C’est aussi grâce à Rob que tu as travaillé avec Véronique DiCaire, non ?

Johan Milet : En effet, nous avons eu beaucoup de discussions pendant la tournée avec Lara Fabian. Rob est un vrai pro, très sérieux dans son travail ; il a notamment travaillé avec Céline Dion, Ben Harper et j’en passe. De temps en temps, il me demandait de le remplacer sur des jobs comme Lara Fabian ou surtout Véronique DiCaire. J’ai évidemment sauté sur l’occasion. Pour lui, c’était top car il savait que j’allais avoir la même technique de mix que lui, et cela m’a m’a ouvert des portes, j’ai d’ailleurs tourné pendant plus d’un an avec Véronique DiCaire.

Bon, il vient ce micro Johan ?

SLU : Un an avec une artiste solo, ce n’est pas un peu long ?

Johan Milet : Non, c’était vraiment amusant. C’était un défi d’arriver à mixer son show car, sur ma Venue SC48, j’avais une voix, des bandes, des ambiances et une réverb. Au bout du compte, je n’utilisais que 12 fader sur ma console. Pourtant mon travail devait être très précis car Véronique avait vraiment besoin de retrouver ses repères grâce à ses in-ears.

SLU : Comment fais-tu en tant que mixeur pour être sûr que ton travail convienne aux oreilles des artistes?

Johan Milet : En fin de concert, je vais toujours discuter avec les artistes de la prestation réalisée afin de repérer ce qui est perfectible. Après, il ne faut pas se leurrer : quand on commence une tournée, personne n’est à l’aise, ni l’artiste, ni le mixeur face, ni les mixeurs retours, ni même les musiciens : il y a toujours un temps d’adaptation. Par la suite, la confiance s’installe, on ne chipote plus. Je fais les ajustements demandés mais le mix de base est toujours le même. L’important c’est d’arriver à placer l’artiste dans sa zone de confort ; une fois qu’on y est arrivé, le tour est joué. Et là, je ne parle pas seulement pour Véronique DiCaire, c’est une constante. En fait, ça peut paraître prétentieux, mais, je n’ai pas souvenir d’un artiste qui n’ait pas eu confiance en mon travail.

Johan, toujours une main sur la console et l’autre sur le micro pour être en permanence en contact avec les artistes.

SLU : On dit toujours que les in-ears coupent les artistes du monde extérieur. Comment se mettent-ils en contact avec toi ?

Johan Milet : Sur chaque production où je travaille, je demande à avoir des pédales de talk-back afin que les artistes puissent se mettre en contact avec moi de manière efficace. Il n’y a rien de plus énervant pour un musicien que de ne pas arriver à contacter son mixeur retour.
C’est primordial pour moi parce que ça me permet de me concentrer sur le mix lead sans pour autant passer à côté des demandes des autres musiciens. Dans le même ordre d’idée, je fais également installer des micros de talk chez les backliners et en façade aussi. Tout le monde doit pouvoir communiquer avec tout le monde en permanence.

La Radial HotShot DM1 utilisée pour router le signal audio soit vers le FOH soit vers les mon.

Si le budget de la production le permet, j’essaye aussi que le patcheur ait un récepteur en permanence sur lui afin d’entendre directement toute information utile.

SLU : Et comment as-tu rejoint l’équipe de Stromae ?

Johan Milet : Tout simplement. La production souhaitait travailler avec un seul ingénieur du son pour l’entièreté de la tournée. Charles de Schutter, qui à l’époque était sur la tournée de M, m’a conseillé et je suis arrivé.

Lionel Capouillez à la face de Gims

SLU : Merci Charles !

Johan Milet : Oui, je lui dois d’ailleurs encore un restaurant (rires) ! D’autant plus que l’ambiance dans l’équipe était vraiment chouette. Lionel Capouillez qui mixe la face est vraiment un ami. C’est un duo qui marche assez bien.

SLU : Au point de continuer à travailler ensemble ?

Johan Milet : Bien sûr ! A la fin de la tournée de Stromae, le scénographe de Maître Gims (Julien Mairesse NDR) est venu demander à une grande partie de l’équipe de continuer sur la tournée de l’artiste. J’ai donc suivi Lionel, mais aussi le directeur technique, le stage manager, une partie des riggers et même le concepteur lumière. Maintenant je tourne avec Loïc Nottet, toujours au retour et Lionel Capouillez, toujours à la face.

SLU : Selon toi, qu’est-ce qui fait de vous un bon duo FOH/Mon ?

Johan Milet : On se connaît. Ca fait tout. Je connais exactement sa manière de travailler, et inversement. On communique énormément. Par exemple, je n’hésiterai pas à lui dire si j’entends un petit départ dans le grave. Il suffirait qu’il soit loin du PA ou occupé sur autre chose et il risquerait de passer à côté.

SLU : Après avoir travaillé avec une telle brochette d’artistes et de techniciens … Tu te vois où dans 10 ans ?

Johan Milet : Alors là, je n’en ai strictement aucune idée. La tournée c’est bien mais à un moment ça devient répétitif, j’ai besoin de challenges professionnels pour m’épanouir donc qui sait ?

Du haut de ses 43 ans, Johan a déjà croisé beaucoup de monde. Il n’en reste pas moins humble et toujours aussi enthousiaste. Ce qui nous frappe dans son parcours, c’est cette part de chance qui a placé sur sa route des personnes qui lui ont mis le pied à l’étrier.
Mais la chance ne suffit pas, Johan est un ingénieur du son doué et rien n’échappe à la vigilance de ses oreilles, c’est un bosseur et surtout un passionné. Sa bonne humeur et son sourire cassent le cliché du technicien râleur, nous comprenons pourquoi les artistes lui accordent si facilement leur confiance.

Toujours Gims. Johan est aux commandes de sa DiGiCo SD10.

Johan a une capacité d’écoute qui lui permet de mixer ses retours avec brio, mais cet atout se double d’une capacité à intégrer les demandes des artistes avec lesquels il travaille, et cette faculté n’est pas donnée au premier venu. La communication est chez lui un maître mot. S’il a réussi à convaincre autant d’oreilles, c’est que ce garçon a de l’or dans les mains et un futur plus que prometteur. C’est ce que l’on appelle dans notre métier un bon client que l’on retrouvera sans aucun doute dans nos colonnes !

Romain Pissenem choisit Ayrton pour créer l’ambiance torride d’Ibiza

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Pour sa deuxième édition, la Fun Radio Ibiza Experience, organisée en association avec l’Ushuaia Ibiza Beach Hotel, s’est déroulée en 2017 à l’Accor Hotels Arena de Paris.
Environ 17 000 personnes se sont jointes à cet événement de musique électronique géant pour lequel le lieu s’est mué en une immense piste de danse au son des meilleurs DJs Robin Schultz, Nervo, Sam Feldt, W & W and headliners, Afrojack et Hardwell en tête d’affiche.

 » Le spectacle de Paris a comme un goût de résistance « , explique Romain Pissenem, le directeur du spectacle, et fondateur de High Scream.  » Résister, danser et s’amuser, c’est la seule réaction qu’on peut opposer face aux menaces auxquelles notre ville a été soumise.  » Pour aider Pissenem à amener à Paris l’esprit d’Ibiza et l’ambiance unique d’Ushuaia, il y avait plus de 200 projecteurs d’Ayrton, dont plus de 100 MagicBlade-FX, 50 MagicPanel-FX et 50 MagicDot-XT. Ayrton a fourni ces projecteurs dans le cadre d’une collaboration avec ces champions des spectaculaires nuits festives pour amener une fête d’enfer à Paris.

Ayrton MagicBlade FX

« L’événement parisien est important parce que c’est un grand spectacle et tout le monde a des attentes très élevées « , dit Pissenem,  » Qui plus est, c’est ma ville natale et je tiens à lui offrir quelque chose de particulier. Chez Ushuaia, nous avons sept spectacles différents, un pour chaque DJ, et un nouveau spectacle tous les jours de la semaine. Chaque année, nous créons sept nouvelles productions qui prennent de l’importance d’année en année. A Paris, nous n’avons qu’une seule occasion, une fois par an, d’offrir aux gens la plus belle fête possible. Donc, cette année, une fois que les gens sont entrés dans cette grande aréna, même à ceux qui sont déjà venus en 2016, à Paris, je voulais encore leur en mettre plein la vue avec un nouveau spectacle géant. »

Le design cette année comprenait une scène immense, un alignement de nouveaux écrans à leds et une longue rangée de projecteurs encadrant une figuration de la scène incurvée d’Ushuaia.  » On ne peut pas dupliquer tout ce qui se produit à Ibiza « , dit Pissenem,  » mais on peut apporter la même énergie, la même attraction d’un groupe de DJ internationaux, et le même spectacle d’effets délirants, le tout concentré en une folle nuit de danse ininterrompue.  » Une nuit dont le point culminant était le spectacle réalisé à 30 m au-dessus du public par douze acrobates descendus du toit avec des cordes élastiques en guise de bouquet final pour confirmer l’effet « Wow » d’Ushuaia.

Ne disposant que d’une seule journée de montage, et de très peu de temps pour l’accroche au plafond, Romain Pissenem a décidé que sa scène parisienne d’Ibiza devrait se fonder sur un design frontal capable de remplir l’immense espace et de projeter toute sa lumière dans la foule.  » L’idée de base était de donner l’impression de projeter vers l’avant toute l’énergie de la scène, de manière aussi forte que possible à la face du public, comme si c’était un prolongement de la musique. J’ai décidé de créer un immense mur de lumière, dans lequel nous avons intégré la courbe de la scène Ushuaia, tout cela formant une grande et puissante structure d’éclairage.  »

Ayrton MagicDot-XT

Romain Pissenem a délimité le haut de la scène avec une longue ligne de MagicPanel-FX et MagicDot-XT en alternance, et en a ajouté d’autres sur les côtés, intercalés entre les bandes d’écrans à leds, pour constituer l’immense mur de lumière. A l’intérieur de celui-ci, il a placé quinze ponts coudés pour simuler l’arcade de la scène d’Ushuaia. Chacun est équipé de quatre MagicBlade-FX et d’un MagicPanel-FX. Loin derrière la scène, six tours portaient chacune une demi-douzaine de MagicBlade-FX supplémentaires, alors qu’une longue rangée de MagicDot-XT se trouvait devant l’emplacement du DJ.

 » Notre souci consistait à rendre chacun des six décors de DJ différent et personnalisé, le tout en l’espace d’une soirée. Pour cette raison, j’ai choisi de cacher un peu la structure et de dissimuler les projecteurs jusqu’au moment de les utiliser. Puis nous ajoutions un produit ou une fonction différente à chaque passage de DJ et les avons progressivement intensifiés au cours des six parties jusqu’au moment où les têtes d’affiche, Afrojack et Hardwell ont commencé à jouer. C’est à ce moment-là qu’on a utilisé la totalité du système et que la foule était déchaînée.

le nouveau MagicPanel™-FX avec ses optiques à fenêtres carrées.

 » Les MagicPanel-FX étaient vraiment bons pour cela car ils sont discrets en apparence mais ils ont la capacité de faire énormément de choses. Je pouvais les escamoter jusqu’au moment où j’en avais besoin et jouer avec eux pour qu’ils n’aient jamais deux fois le même aspect. A chaque fois que je bougeais les MagicPanel-FX, cela changeait vraiment l’apparence du design, et, vu sous des angles différents dans l’aréna, le design prenait lui-même un aspect différent et une véritable profondeur en 3D.  »
Romain Pissenem a utilisé le MagicPanel-FX pour créer d’incroyables effets de volume comme de larges faisceaux de lumière en couleur avec des mouvements de balayages lents ou bien une animation rapide et frénétique, et a utilisé les motifs graphiques, la forme et l’orientation des MagicPanel-FX et MagicBlade-FX pour accroître l’intérêt visuel et réaliser de jolis effets, qui pénétraient dans le public et l’incitaient à la fête. Devant le poste du DJ, le MagicDot-XT a été utilisé à plein régime en vagues ondulantes.

 » Il me fallait quelque chose de vraiment puissant pour obtenir ce  » wow  » irrésistible et exister au milieu des écrans led « , dit-il.  » Pour cela, les projecteurs d’Ayrton étaient extraordinaires, car ils sont énergiques, puissants et polyvalents. Cela nous a permis de constituer la forme en arche et de créer beaucoup plus de tableaux. Non seulement ils sont extrêmement puissants, mais leurs mouvements et la manière décorative dont on peut les utiliser est vraiment très, très utile.

 » Pour Paris, nous avons gardé la même recette qu’à Ushuaia, mais nous avons créé un spectacle différent avec les mêmes ingrédients. L’ingrédient majeur consistait à utiliser la même équipe : Bertrand de Saint Pern, mon brillant directeur technique, celui qui fait tout avancer, Caroline Harrington, qui gère la production, Ian Woodall, le responsable technique et Leon Van Empel de S Group qui est notre loueur à Ushuaia depuis six ans et qui est venu, comme toujours, avec tout ce que je lui ai demandé d’apporter… c’est bien d’être entouré de professionnels comme eux !

 » Pour cette raison, le partenariat avec Ayrton était tout aussi fondamental : Yvan Péard est aussi passionné que moi par ce qu’il fait et pour cette raison, j’adore travailler avec lui. Ce qui est important pour moi, c’est de garder le contact humain. Yvan est un créatif, un génie, alors c’est un vrai bonheur de lui serrer la main et de trouver un moyen de créer quelque chose de grand ensemble.
Si on met deux chefs dans une cuisine, il y aura forcément une explosion de créativité. Paris est un projet de passion personnel pour nous deux et cela doit être amusant. Si vous consacrez toute votre vie à ce travail, cela doit se faire avec des gens que vous appréciez et que vous respectez, aussi bien dans votre propre équipe que parmi les personnes extérieures avec lesquelles vous travaillez.

 » J’adore la marque Ayrton et cela fait des années que j’ai l’habitude de travailler avec eux. Quand je veux créer de nouveaux effets ou de nouveaux concepts avec la lumière, je sais qu’Ayrton travaille dans un sens qui produira quelque chose de surprenant.  »
Plus d’infos sur les produits Ayrton sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Black M à Bercy

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Il forme avec Tintin au système et Steph Petitjean à la lumière, un trio super efficace à qui Black M a confié scéno, lumières et le son de sa tournée. Visite dans l’univers de Raphaël Maitrat, arrivé depuis peu, mais implanté comme jamais dans le monde du showbiz.
Elle a failli partir en GSL, mais même en J la dernière branche de la tournée de Black M a eu fière allure, au point que Tintin en se marrant m’a soufflé un  » JSL  » qui lui va comme un gant et offre un baroud d’honneur au désormais vieux système de d&b.

Plein de matos, des lumières et une scéno mettant bien en avant artiste et musiciens et un public à trois chiffres en dBA, on ne s’est pas ennuyé une seconde à Bercy. Retour sur cette belle journée où seuls les ballons l’ont jouée à l’envers et, une fois n’est pas coutume, commençons par un personnage aussi discret qu’attachant et compétent : Tintin.

Tintin ouvre en premier

SLU : FA, d&b et toi c’est une vieille histoire non ?

Tintin avec le micro du patron. Ahh cette ronflette ;0)

Tintin (Mathieu Renaud) : Je suis rentré chez FA en 2003 et j’en suis parti en 2014 pour devenir intermittent et suivre Raph Maitrat sur la tournée de la Sexion. Quant à d&b, c’est certain que je connais assez bien leurs produits ce qui fait qu’on m’appelle toujours dès qu’il s’agit de cette marque. Cela étant, j’ai aussi travaillé pour MPM sur la tournée de Pascal Obispo. J’étais assistant entre système et plateau, et cela m’a permis de voir et entendre de près le E15. C’est une autre philosophie sonore et c’est très enrichissant de se refaire l’oreille avec un autre son.

SLU : Tu travailles pour qui ?

Tintin : Beaucoup pour Fa et avec Raph puisqu’après la Sexion il m’a proposé Black M, la première tournée et maintenant la seconde partie qui arrive à son terme.

SLU : Cette tournée se fait en J, mais tu es un des premiers à avoir écouté et même testé le G.

Tintin : Oui, j’ai eu la chance de le découvrir en Allemagne et de le déployer deux fois, une première pour Manu Chao au stade Michelin et ensuite pour les Francofolies. C’est un super système que j’espère voir bientôt arriver en France.

SLU : On aura l’occasion d’en reparler bientôt dans nos colonnes, revenons à cette tournée et à cette date à Bercy. Quel système as-tu concocté ?

Tintin : Par coté, on a en principal 18 J, pour les latéraux 12 J, en infill 6 V, 9 J-Sub pendus derrière le principal et au sol sous le nez de scène une ligne de 10 subs, 8 Infra et 2 J-Sub. C’est une version musclée du kit de tournée où le main comprend 12 J et les latéraux 8 V. Tout ce qui est accroché est en Array Processing.

Une forêt allemande faite de multipli russe et de transducteurs transalpins avec du J, du J-Sub et du V pour bien gaver la fosse.

SLU : Quels choix as-tu faits ?

[private]

Tintin : Raisonnables. Généralement j’aime bien partir sur une atténuation de 3 dB sur la plus grande distance, ce qui dans un Zénith normal correspond à environ 45 mètres. Comme ici on tire à plus de 85 mètres, je suis descendu à -5 dB. C’est déjà très bien et même en dehors de cet aspect SPL, on peut compenser la distance, mieux couvrir et le tout automatiquement.

SLU : Sachant que tu perds un peu de SPL et que si tu en demandes trop, ça finit par s’entendre un peu ! Tu as quoi pour les premiers rangs ?

Tintin : Vu la conformation de la scène, je n’ai pas eu besoin d’ajouter de lip. Ce sont les infill, les V, qui débouchent devant. On a aussi 3 Y8 posés sur un Y-Sub en bord de scène en in et 3 Y12 sur un Y-Sub en out.

J’espère que vous aimez le Y, FA musique adore. De gauche à droite 3 Y12 et leur Y sub pour les extérieurs fosse et premiers gradins bas de cour, puis 3 Y8 et leur Y-Sub pour le in de la fosse, et enfin tout à droite, un des deux side avec deux Y-Sub et 3 Y8.

Les balances et surtout la mise en place des nombreux guests nous donne l’opportunité de parcourir librement l’AccorHotels Arena (on finira par s’y faire NDR) et de constater pour une fois que le beaucoup n’est pas l’ennemi du bien. On a beau avoir 84 têtes et 28 subs, tout ce petit monde cohabite plutôt bien sans vilains peignes, lobes et autres petites marguerites.
Le son de l’ensemble est bien construit et maîtrisé. A part une petite dureté dans le haut médium, l’ensemble du spectre est reproduit en mode efficace et tranquille avec un volume dans le bas raisonnable et très bien réparti avec la patate qui va bien. Le public va se régaler.

Un petit coup d’œil sous le plateau et, tiens tiens, 8 J-Infra et 2 J-Sub

Show devant, c’est le tour de Raphaël

SLU : On a cru comprendre que Tintin et toi, c’est une histoire qui roule…

Raphaël Maitrat : Ahh oui, à fond. On a une vraie complicité. Il est génial Tintin.
A la base j’ai trois étiquettes. D’abord celle de dir prod. Cette tournée a demandé 4 mois de travail mais à la maison, contrairement à la scénographe qui a demandé pas mal de temps durant le montage de la tournée et les répétitions.

De gauche à droite Tintin, Mathieu Renaud dans le civil, en charge du système, Clément Géry, assistant au système et enfin Jérémy Mermet qui est arrivé avec le complément en matériel pour Bercy et va se casser avec, après avoir aidé à casser tout court.

C’est à ce moment-là que Tintin a été précieux en m’aidant dans le montage du mix qui est mon troisième et dernier métier. J’ai après coup mis ma touche, mais on a vraiment fait ça à deux profitant aussi du fait qu’on est parti avec un assistant au système en la personne de Clément Géry. Cela nous a donné plus de temps pour bosser ensemble, et à lui de latitude de calage en salle. Humainement entre nous, ça marche très bien et j’espère qu’on partira ensemble sur d’autres tournées.

SLU : La tournée elle-même paraît efficace et généreuse avec le public.

Raphaël Maitrat : C’est le cas. L’artiste se régale sur scène, il aime les musiciens et le live et il ne cesse de s’améliorer. Il veut s’implanter sur la scène française et durer et il s’en donne les moyens. Il a déjà des idées pour la prochaine tournée. Il nous a aussi confié le mix de la captation télé de ce soir, et qui mieux que Tintin et moi qui avons assuré 70 shows, peut le faire. C’est curieux cette habitude de le faire faire par quelqu’un d’autre, capta ou DVD.

Quand deux grandes vedettes se partagent le même plateau l’espace de quelques minutes.

SLU : Qu’as-tu de prévu après Black M pour 2018 ?

Raphaël Maitrat : Tout à fait autre chose. La régie de la tournée d’Aznavour, et une date à la console en Haïti en remplacement de Denis Pinchedez qui ne peut pas l’assurer. Je suis ravi. Après je partirai avec Fabrice Eboué qui est super cool et que je connais depuis 10 ans. J’ai la chance d’avoir quasi toujours un bon contact avec les artistes.

SLU : Comme tu as ton mot à dire techniquement, as-tu des marques ou modèles fétiches en diffusion ?

Raphaël Maitrat : Bien sûr. J’aime bien d&b, mais mon grand kif c’est la saison des festivals où tu te retrouves avec tout autre chose. Il n’y a rien de plus chouette que d’ouvrir sur un autre système. Et que ça marche. Alors, comment tu le trouves ?

Les 26 D80 de jardin. Efficace mais gourmand l’Array Processing.

SLU : Mortel. C’est remarquable. Ce n’est pas trop sucré, c’est parfait et en tournée, cela ne doit pas être facile à réussir aussi bien… (Vous l’avez compris, on digresse sur un excellent cheese cake dont Raph a fait mettre une belle part de côté).

Raphaël Maitrat : d&b donc, mais aussi Adamson dont le E15 et les subs E219 sont vraiment bien, et je suis toujours très impressionné par les deux derniers JBL, le VTX et le A12.

SLU : Ton artiste attire beaucoup de jeunes oreilles.

Raphaël Maitrat : Bien sûr et sur cette tournée on a décidé avec Tintin de ne pas dépasser 98 dBA. On se retrouve souvent même à 95 et aux Francofolies avec le GSL, on est resté à 94 sans avoir besoin de pousser plus. C’est une super boîte. J’ai hâte de l’avoir en tournée.

SLU : A propos de tournée, il fait quoi XaXa, un remplacement ?

Raphaël Maitrat : Pas du tout ! Comme tu le sais, je fais habituellement équipe avec Brieuc Guillet aux retours, mais il a pris une année sabbatique avec sa femme pour voir le monde de plus près, du coup j’ai appelé Xavier qui finissait Sting et avec qui on est devenus potes bien avant de bosser ensemble. Le rugby, ça crée des liens ! En plus sur scène il amène une rigueur à la XaXa qui nous fait du bien à tous, y compris l’artiste qui est ravi. Il est arrivé en pleine tournée, la console étant faite. Il a écouté une date avant et trois, quatre, c’était bon.

Le joujou de XaXa dont on devine au fond à gauche le cœur Neutron. Sous la ProX, une batterie d’émetteurs PSM1000 Shure.

Bye-bye l’intermittence

SLU : Il paraît que tu as lancé ta boîte…

Raphaël Maitrat : Oui. L’intermittence c’est bien, mais cela peut aussi être un frein. J’ai donc décidé d’être gérant indépendant de ma société ce qui m’ouvre pas mal de portes pour vendre des petites prestations comme par exemple le mixage de la captation que l’on fait ce soir avec Tintin. C’est beaucoup plus simple et transparent. Est-ce que j’investirai dans du matériel, je ne pense pas, ce n’est pas ma vocation première.

SLU : Et le nom de ta boîte ?

Raphaël Maitrat : EM Scenic. Les deux lettres sont les initiales des prénoms de mes deux filles. Scenic c’est pour rappeler que je propose aussi des services de scénographie. Je suis peut-être un lighteux frustré (rires)

Au milieu des Y, trois motorisés dont à gauche un rare mais très chouette AlienPix RS, puis un MagicBlade-R, tous deux Ayrton, et enfin un Mythos Claypaky.

SLU : Tu aimes la technique ou les faisceaux ?

Raphaël Maitrat : Les faisceaux et la lumière en général, la technique pure je n’y connais pas grand-chose. Cela fait dix ans que je collabore avec Stéphane Petitjean et on forme là aussi un vrai binôme. J’ai une sensibilité pour la lumière et lors de cette tournée, pour la première fois, j’ai tout dessiné, écran, pratos, avant-scène en M. Matthieu Chédid l’avait cela dit déjà fait. J’ai montré le tout à l’artiste et il a validé ces idées. Du coup on a fait appel à moi pour un autre artiste dans le domaine du rap. Je ne divulgue pas son nom car cela n’est pas encore signé, mais je suis ravi.

SLU : Tu aimes le rap et le rap t’aime bien.

Raphaël Maitrat : C’est vrai, et comme tu le dis, c’est réciproque. On s’est par exemple éclaté l’année dernière lors du retour de Doc Gyneco. Popeye à la face, moi aux retours, les deux mixeurs du rap français ensemble. On se connaissait de loin et on se tirait un peu la bourre. Au final c’est devenu mon frérot. On se marre et c’est un mec que j’adore.

SLU : Et il y a du boulot au moins pour deux !

Raphaël Maitrat : Mais oui, et comme il le dit :  » j’ai une grande gueule mais je ne mords pas !  » (rires)

Raph devant sa SSL en plein show.

SLU : Comment vois-tu ton évolution. Vois-tu poindre le bureau derrière lequel tu t’installeras ?

Raphaël Maitrat : Non, ça je ne peux pas pour l’instant. J’ai 41 ans. Je me suis donné encore dix ans, après on verra. La console j’adore comme les responsabilités donc je ne sais pas qui l’emportera sur l’autre. Peut-être aucun des deux. Je ne m’interdis rien. Le noir salle me fait tellement bander que je ne peux pas lâcher ça. En plus je suis jeune dans le métier.

SLU : Allez, refais-nous le cheminement.

Raphaël Maitrat : J’ai 28 ans, je travaille dans le bal, les caf’ conc’, je suis chanteur, J’ai mon matos et je suis passionné de son. Je me dis que je ne vais pas faire ça toute ma vie. Je rentre en formation à l’INA. De là j’enchaîne par un stage de 4 mois chez Dispatch. Alain Leduc m’emmène en tant qu’assistant retours sur Charles Aznavour. Je rencontre Laurent Ballin, le régisseur de Djamel, qui me fait rencontrer à son tour Fabrice Eboué avec qui je commence à faire des dates. Dernier coup de bol, le responsable de la sécu du Comedy Club n’est autre que le frère du producteur de Sexion d’Assaut.

Lumières, son, paillètes, CO2, vidéo, danseuses, et ball…, ball…, non, pas encore !

SLU : On pourrait appeler cela l’interview cerise, une tire l’autre.

Raphaël Maitrat : Et beaucoup de boulot. Je suis loin de tout bien faire, mais je m’investis à fond. Le gros avantage est que l’équipe dont je m’entoure se donne aussi au max. J’avais un buzz sur une tranche et ils en sont venus à bout. Je savais qu’ils n’allaient pas lâcher l’affaire. Il ne faut jamais oublier qu’on ne fait pas un métier de solistes.

SLU : Il a quand même failli partir à la benne ton Universal Audio (rires)

Raphaël Maitrat : Ce n’est pas le mien d’abord, il est à FA Musique ! Heureusement le buzz ne passait ni dans les retours, ni dans le car TV.

SLU : Il a bien évolué le show de Black M, c’est plus sympa à travailler pour toi.

Raphaël Maitrat : Exactement. Il n’y a plus qu’un petit set DJ, tout le reste est live avec des musiciens, des chorus, des danseuses, des ballons (fainéants ;0) C’est devenu un vrai gros show kiffant. L’artiste est ultra généreux et le public repart enchanté.

Noir salle

Noir salle. Raph commence à bouger comme un diable dans sa boîte, et les membranes dans les leurs de boîtes, en font autant. Pour les 95 dBA on repassera, mais cela reste agréable et malgré tout raisonnable. Le mix orchestre est  » in the pocket  » dense et précis, bien aidé par les musiciens qui envoient, avec notamment une très belle basse et une batterie des grands jours.

La voix de Black M est bien tenue et timbrée grâce à un préampli compresseur à tubes qui a décidé de dormir la tête sur un transfo et ne plus ronfler. Certains guests en revanche sonnent un poil moins bien. Le public array se tire comme souvent la bourre avec le line array et fait des pointes en dBA à trois chiffres qui laissent pantois le bois allemand, mais c’est qu’on sait crier son bonheur en France !
Pour l’avoir bien écouté, le GSL, le grand absent de cette tournée, va sensiblement modifier la donne avec un rendu beaucoup plus généreux et doux, complet de bas en haut et réellement full range. A très vite pour vous raconter tout ça, bonne route à Raph, XaXa et tous les autres techniciens, et encore merci pour l’accueil et votre temps.

Les voilà enfin, les ballons clôturent le show sous l’œil virevoltant des caméras !

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DAS Audio muscle sa gamme de line arrays Event

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Le fabricant espagnol DAS vient d’annoncer l’ajout de deux modèles venant compléter par le haut, la gamme abordable et amplifiée de line arrays d’installation et de renfort sonore Event, une tête en 2 x 12″, la 212A, et un sub équipé d’un unique 21″, le 121A.
L’Event-212A est une tête line array amplifiée à trois voies actives équipée de deux haut-parleurs de 12″, en charge chacun d’une partie de spectre différente et d’un unique moteur M-75, 3″ à dôme titane et aimant ferrite aboutissant dans un guide d’onde en aluminium injecté garantissant gain, guidage et régularité dans les couvertures latérales offertes de 90° ou 120°.

L’Event 212A

L’Event-212A est équipée de l’interface DAScontrol™ qui offre une grande facilité dans son déploiement en fonction des deux subs possibles, l’Event-218A et l’Event-121A. Il est aussi possible de tenir compte du nombre de têtes, de la compensation de l’aigu en fonction de la distance de tir, mais aussi de la prise d’angle de la ligne soit via DAScontrol™ soit grâce à l’afficheur LCD placé à l’arrière de l’enceinte.

Le moteur 3″ de l’Event-212A

Le processeur embarqué dans l’Event-212A comporte des filtres FIR donnant une meilleure réponse impulsionnelle et une phase régulière, ce qui améliore le rendu sonore global.

En plus de cette nouvelle tête, DAS présente le 121-A, un sub actif à radiation directe et charge arrière, basé autour d’un unique 21″ à aimant néodyme capable de reproduire des fréquences extrêmement basses venant compléter la réponse des têtes. La combinaison d’une radiation directe et d’une charge complexe arrière permet de disposer à la fois d’un SPL important sans sacrifier à la précision et netteté.


Le sub Event-121A avec son unique 21″ que l’on devine en haut de la caisse

Le 21LFN est le 21″ inédit avec bobine de 4″ qui équipe le 121A. Grâce à son aimant néodyme et sa suspension à double spider au silicone optimisé par une analyse à éléments finis, la sensibilité et la tenue en puissance atteignent des valeurs inédites à même de faire face au stress et au vieillissement engendré par une utilisation intensive. La distorsion est contenue par un anneau de démodulation et le refroidissement forcé de la bobine réduit le taux de compression thermique.

La puissance en classe D embarquée dans le sub atteint 3200 W en crête. Le traitement audio se fait en 24 bits. La face arrière permet d’agir sur le gain, la polarité et sur un filtre passe bas, continu entre 63 et 100 Hz.
Une commande  » cardioïde  » unique facilite l’exploitation de deux ou trois subs sans le besoin d’un processeur additionnel externe. La phase du sub 121-A est cohérente avec les trois têtes de la gamme Event, la 208A, la 210A et la dernière-née, la 212A. Enfin l’entrée audio du sub peut se faire en stéréo, une ressortie filtrée ou pas étant disponible pour chaîner des têtes ou d’autres subs.

La face arrière avec les caches protégeant du ruissellement les commandes et les différents ports.

Comme sur tous les produits DAS, les caisses sont en multipli de bouleau traitées en surface avec le revêtement ISO-flex à la solidité éprouvée. Les ferrures des têtes 212A sont conçues pour garantir rapidité d’assemblage, résistance à l’usure et précision. Le sub 121A dispose de poignées renforcées et de roulettes. Un ensemble d’accessoires facilite l’accroche et la manutention de ce système.

D’autres informations sur le site DAS Audio et sur le site Axente

 

Chauvet France recrute un Responsable secteur Paris et IDF

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Chauvet France, dans le Cadre de sa nouvelle filiale française recherche un responsable de secteur Paris et IDF en CDI pour développer les ventes de la marque auprès de ses clients et prospects.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

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