Forts de produits tout de suite identifiés par leur design affirmé et original, les premiers appareils de la gamme se sont imposés comme une évidence esthétique dans l’univers de nos scènes ou de nos plateaux.
Le P1, cette jolie « fleur » à 7 « pétales » de lanternes hexagonales enfermant une source halogène R7s se voit déployé dans de multiples contextes, avec un grand succès, depuis près environ deux ans.
Le « P2 Hexaline » décline le design Portman dans une barre alignant 6 de ces fameuses petites lanternes dans un produit astucieux et prometteur.
Découvrons…
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La prise en main de l’engin est surprenante. Entièrement développé et fabriqué en Pologne, le P2 bénéficie d’une fabrication remarquable, tant par la finition que par l’évidente solidité de la structure globale de l’appareil.
Mis à part le boîtier de l’électronique, la construction fait appel à l’aluminium, ce qui permet d’avoir un appareil relativement léger et robuste. Il pèse 9 kg pour ses 1,7 cm de longueur hors-tout.
Les 6 lanternes sont alignées de façon rectiligne et fixées sur une structure tubulaire qui reçoit au dos, en son milieu, un boîtier contenant les gradateurs et l’ensemble du dispositif électronique de gestion.
L’appareil peut être posé ou suspendu. Il est et muni de deux charnières qui permettent de donner un angle à deux endroits différents dans l’alignement.
La finition de l’ensemble est d’un noir légèrement martelé, et ne laisse pas les reflets quelconques venir parasiter une mise en lumière. La finition noire est le « standard », mais elle peut en option être aussi entièrement blanche, ou sur commande dans toutes couleurs qu’il conviendra de définir.
Les lanternes hexagonales sont l’écrin de la lampe crayon R7S. Au début, la marque proposait l’équipement des lanternes avec une lampe classique 300 W qui est aujourd’hui avantageusement remplacée par une Osram de 230 W qui donne la même énergie et le même flux de lumière.
Bien évidemment, on peut équiper l’appareil comme on le souhaite, avec cette lampe ou avec toute autre dans la limite des 300 W.
Les lampes sont annoncées pour une durée de vie de 2000 heures si allumées à fond en continu ce qui est rarement le cas.
Un réflecteur martelé récupère le flux de la lampe et s’illumine avec le rougissement du filament.
L’appareil est livré d’office avec des réflecteurs « Silver » de couleur argentée (comme son nom l’indique) mais peut aussi recevoir des réflecteurs « Gold » (dorés donc, avec un doré qui est réellement un plaquage or par dépôt électrolytique) pour permettre d’obtenir une teinte plus chaude et ambrée.
Ce kit de réflecteur peut être intégré d’office dans l’appareil sur commande ou en option livré séparément pour remplacer les « Silver » à volonté, comme pour les P1 et P3.
Le côté martelé des réflecteurs donne un aspect de matière très intéressant, une texture esthétique, et permet de diffuser encore un peu plus la lumière.
Toutes les lanternes sont munies de grilles pour éviter tout incident en cas de problème de lampe. Chaque élément, comme les capots de lanternes sont sécurisés par une petite élingue. C’est du travail soigné avec le souci du détail. Tout le câblage entre les lanternes et le boîtier électronique passe dans le tube de la structure.
Les deux charnières permettant d’anguler l’engin à deux endroits sont particulièrement solides, et leur verrouillage se fait sur 6 crans, avec une goupille sur ressort. L’angulation est franche et simple, sans surprise ni difficulté particulière.
Le dos de l’appareil reçoit un petit boîtier dans lequel se trouvent l’électronique et les gradateurs.
L’afficheur très lisible permet, via l’action de trois boutons rétroéclairés, de paramétrer l’adresse DMX et les fonctions de base du P2, comme la possibilité de le piloter via 1 canal DMX (tout l’ensemble en même temps donc), ou lampe par lampe (6 canaux).
Le système est simple, presque « simpliste », mais c’est une volonté du fabricant de proposer un luminaire d’efficace et facile à mettre en œuvre.
On est dans une approche noblement « trad » du fonctionnement de cet appareil.
Question connecteurs, le boîtier permet le raccordement au secteur via une embase True1.
Et celui du DMX avec entrée et sortie XLR3 et XLR5.
Le P2 est livré avec un certain nombre d’accessoires. Une embase « lourde » (2 kg), une extension de longueur et un accessoire d’accroche qui se met en tête de mat.
Le tout est livré avec un jeu de goupilles, les différents assemblages s’effectuant exactement comme le raccordement d’éléments de ponts avec un manchon goupillable mâle / femelle.
L’une des configurations « standard » est posée sur une base lourde avec 6 pixels alignés verticalement, mais de multiples autres montages laissent à l’imagination des éclairagistes un nombre presque infini de possibilités.

Les accessoires fournis avec l’appareil : La base, 3 goupilles et 3 broches, une extension, un accessoire d’accroche. Lampé en standard, le P2 Hexaline est aussi livré avec une lampe de spare, un cordon True1 et une élingue de sécurité.
L’extension permet par exemple de surélever (pour l’appareil posé au sol sur son embase) ou d’abaisser (pour l’appareil suspendu) la hauteur d’un demi-écartement inter-source pour décaler parfaitement au besoin, l’alignement d’un certain nombre d’appareils, afin par exemple de créer des lignes diagonales entre les différents P2. Cet accessoire va donc permettre d’agencer les P2 entre eux de différentes façons en termes de hauteur. Et c’est bien sûr valable dans l’autre sens, avec l’appareil suspendu.
Le petit accessoire d’accroche est lui aussi très intéressant. Il permet soit d’accrocher le P2 sur un pont, une perche ou je ne sais quel autre élément de structure scénique, soit d’y adjoindre un petit projecteur, un accessoire, etc.
On peut tout à fait imaginer par exemple, d’utiliser le P2 comme une sous-perche (en plus de ses capacités d’effet en soi !) et d’y adjoindre une petite lyre suspendue dessous, ou même posée dessus si on l’utilise un peu comme un totem. Une multitude de configurations est envisageable.
Ces accessoires sont livrés avec l’appareil (un de chaque avec chaque P2), mais peuvent aussi être achetés séparément si on veut en avoir davantage pour créer des configurations en nécessitant plus.
Deux supports de fixation sont également soudés à l’arrière, sur le tube, situés aux alentours de l’avant-dernière lanterne, au centre desquels un trou laisse envisager l’installation possible de clamp, pour une accroche d’un autre style, indépendant des extrémités du tube lui-même.
Une lumière remarquable et un design unique
Les lanternes hexagonales du P1 ont établi les standards du design Portman (déposé). C’est l’identité visuelle de ces appareils qui les rend immédiatement reconnaissables. Le P2 suit cette voie, avec une disposition différente.
Ce qui fait le succès des produits Portman c’est précisément l’élégance du design associé à la lumière chaude et ambrée purement « trad » qu’ils vont générer. La simplicité d’utilisation est également partie intégrante de l’esprit du produit. 6 lanternes, 6 canaux, avec une gradation impeccable.
La réactivité de la source est assez lente, ce qui peut être perçu comme un inconvénient, mais c’est en réalité un avantage qui fait partie intégrante des caractéristiques de l’engin.
Cette lenteur de réaction vient essentiellement du fait que la lampe R7S a un filament très long, ce qui donne toute la majesté des allumages / extinction, le côté extrêmement « smooth » des temps de transferts et la fluidité des chaser que l’on peut envisager.
Une vidéo de présentation
Ces appareils peuvent tout aussi bien servir de décor discret, en utilisant les lampes avec une gradation très basse qui va juste faire rougir les filaments, ou pour créer des multitudes d’animations plus pêchues, voir aller jusqu’à l’effet « blinder ». Car une armée de P2 envoyés à full, peut créer un effet très violent.
Un produit très sympathique et de grande qualité, dont les effets et les champs d’applications vont être nombreux et démultipliés en fonction du nombre d’unités déployées. Un succès promis !
On aime :
- La chaleur des lampes
- La qualité de la gradation
- La qualité de la fabrication
On regrette :
- rien
Tableau général
Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Portman
Et voici quelques exemples d’utilisation :
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